Massacre effroyable des prisonniers en Iran – La communauté internationale doit agir

Honorables parlementaires,
Personnalités distinguées,
Je vous remercie de l’attention que vous portez à la situation en Iran.
Aujourd’hui, je voudrais aborder une question fondamentale, à savoir les massacres effroyables perpétrés dans les prisons. Dans un nouveau record d’atrocités, le régime clérical a pendu au moins 285 prisonniers en octobre 2025, dont 7 femmes et un mineur âgé de moins de 18 ans au moment des faits reprochés.

Une colère populaire croissante

Il y a trois ans, lors d’un soulèvement majeur, le peuple iranien a appelé au renversement de ce régime. Après cela, le guide suprême des mollahs s’est tourné vers le bellicisme régional pour empêcher un nouveau soulèvement.
Pourtant, aujourd’hui, Khamenei est confronté à la colère populaire. Les Iraniens en ont assez de la répression, de la pauvreté, de l’injustice et de la corruption sans fin des organes gouvernementaux. Ils ne veulent pas du gaspillage des richesses de la nation, y compris les revenus pétroliers. Ils refusent de voir Khamenei et ses gardiens de la révolution dépenser la majeure partie des revenus du pays dans la répression, la guerre et les programmes nucléaires et balistiques.
Parallèlement au profond mécontentement qui règne dans la société, les conflits entre les factions du régime se sont intensifiés. L’ancien président du régime, le mollah Hassan Rohani, a fait une déclaration sans précédent en affirmant que le parlement actuel ne bénéficie que de 10 % des voix du peuple. Ce chiffre correspond à celui annoncé précédemment par le Conseil national de la résistance iranienne sur la participation des électeurs aux élections législatives organisées par le régime. En réponse, les membres du Parlement ont demandé son arrestation.

Effondrement de l’économie

Le régime souffre d’une instabilité fondamentale. Il n’est plus en mesure de contrôler l’effondrement continu de l’économie nationale. Il n’a pas non plus la force de contenir le chaos croissant dans les services publics. De graves pénuries d’électricité, d’eau et de gaz ont paralysé des parties de la production, de l’éducation et de l’administration du pays.
Au cours de l’année écoulée, les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 65 % et la monnaie nationale est devenue l’une des plus faibles au monde.
En même temps, ce régime ne peut être réformé. Toutes ses factions ont un point commun : la répression du peuple iranien pour garantir la survie du régime.

Escalade des exécutions

Khamenei craint profondément cette situation. Pour empêcher de futurs soulèvements, il a recours à toujours plus d’exécutions.
Et pour contrer les progrès de la résistance du peuple iranien, le régime a condamné à mort plusieurs prisonniers politiques pour appartenance à l’Organisation des Moudjahidine du peuple, l’OMPI. Toutes ces condamnations ont été prononcées en violation des normes les plus élémentaires d’un procès équitable.
Ehsan Faridi est un étudiant de 22 ans emprisonné. Son avocat a révélé que la justice du régime avait rejeté sa demande de révision de procès en moins d’une heure, sans même la lire.
Mme Zahra Tabari, est une autre prisonnière politique, dont le simulacre de procès s’est déroulé par vidéoconférence et n’a duré que dix minutes.
Si ce régime respectait les normes internationales en matière de procès équitable, les fondements mêmes de son pouvoir s’effondreraient.
Récemment, Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani ont été exécutés pour leur soutien à l’OMPI.

Le mouvement « non aux exécutions »

Face aux exécutions croissantes menées par le régime pour contrer les soulèvements et semer la terreur parmi la population, la Résistance iranienne appelle depuis longtemps à une campagne mondiale intitulée « Non à la peine de mort ».
Dans 54 prisons, depuis 93 semaines, les prisonniers mènent des grèves de la faim chaque mardi sous le slogan « Les mardis du non à la peine de mort ».
Les enseignants, les travailleurs, les infirmières, les retraités et d’autres secteurs de nos compatriotes brandissent des pancartes « Non aux exécutions » lors de leurs manifestations. Ils disent : « N’essayez pas de nous faire peur en exécutant des prisonniers sous nos yeux. »
Nous appelons la communauté internationale à soutenir ce mouvement. Il faut mettre fin à la terreur exercée sur la population par les pendaisons.

Pressions sur les Iraniens à l’étranger

D’autre part, le bureau du CNRI en Allemagne a reçu des informations provenant de dizaines d’Iraniens vivant dans ce pays selon lesquelles, en raison de leur soutien à l’OMPI et de leur participation aux événements de la Résistance, leurs familles en Iran ont subi des pressions du régime et eux-mêmes ont reçu des menaces en Allemagne
Au nom de la Résistance iranienne, nous appelons l’Allemagne et les autres États membres de l’Union européenne à :
– Demander instamment que les violations des droits humains en Iran soient portées devant le Conseil de sécurité des Nations unies ;
– Appliquer le principe de compétence universelle afin de tenir les dirigeants et les responsables du régime responsables de crimes contre l’humanité et de génocide ;
– Et faire pression sur le régime iranien pour qu’il autorise les Nations Unies et d’autres organisations de défense des droits humains à visiter les prisons et les prisonniers en Iran, en particulier les prisonniers politiques.

Le droit du peuple de se défendre

Chers amis,
La dictature religieuse n’abandonnera pas les trois piliers fondamentaux de son pouvoir tant qu’il ne sera pas renversé. Ces piliers sont
– les exécutions, la torture et la répression à l’intérieur de l’Iran,
– le bellicisme et le terrorisme à l’étranger,
– et le programme de fabrication de la bombe atomique.
Les événements de l’année écoulée ont montré que ces politiques ne prendront fin qu’avec le renversement du régime par la résistance organisée du peuple iranien.
Il est donc urgent et nécessaire de reconnaître la lutte du peuple iranien pour renverser la dictature des mollahs
Lorsque les prisons sont devenues des abattoirs, les jeunes qui se révoltent ont le droit de défendre leur peuple.
Quand les gens se font tuer parce qu’ils participent à des manifestations de rue, ils ont le droit de se défendre.
Maintenant que, avec la réactivation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, le régime des mollahs est à nouveau placé sous le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies en tant que menace pour la paix et la sécurité internationales, le peuple soumis à son joug doivent avoir le droit à se défendre.
Nous exhortons les gouvernements de l’Union européenne et tous les gouvernements du monde à reconnaître ce droit juste et longtemps ignoré.
Nous luttons pour une république démocratique et la souveraineté populaire. Comme l’a réaffirmé Massoud Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne, dans son récent message : « Nous voulons récupérer notre pays. Nous voulons la liberté pour notre peuple enchaîné. Et nous ne connaitrons pas de répit tant que cela ne sera pas fait. »