Ce n’est pas une première pour le chanteur franco israélien Amir. Dans un communiqué, la France insoumise (LFI) a demandé ce lundi la déprogrammation d’un concert de l’artiste révélé par The Voice prévu jeudi à Brest (Finistère). « Son parcours pourtant, aurait du rendre évident à tous les acteurs locaux qu’il ne fallait pas l’invité », a dénoncé dans son communiqué de presse Cécile Beaudouin, la tête de liste insoumise à Brest pour les municipales 2026. Elle fustige une « honte » et un « déshonneur ».

Dans son viseur : la participation d’Amir à un événement à Hébron, situé dans une colonie israélienne illégale en Cisjordanie. Accusant le chanteur d’avoir « contribué financièrement et médiatiquement au soutien de la police aux frontières israéliennes » ou soutenu l’armée israélienne dans son action à Gaza en 2014, LFI estime qu’« Amir montre sa proximité avec l’extrême droite coloniale ». « Nous déplorons que l’Arena (salle où il doit se produire) ait accepté un tel concert », poursuit le communiqué.

Pas de commentaire des autorités

Contacté par le journal local Le Télégramme lundi, Diogène productions, qui produit le concert, n’a pas souhaité s’exprimer, de même que la ville de Brest. Brest Métropole, joint par Ouest-France, n’a également pas souhaité réagir.

En juillet dernier, dix artistes avaient déjà dénoncé la présence d’Amir aux Francofolies de Spa, pointant du doigt sa prise de position dans le conflit israélo-palestinien. « Pourquoi s’en prendre à un artiste dont l’intégralité des prises de parole a systématiquement appelé à la paix, au respect de la dignité humaine, à la concorde entre les peuples », avait alors réagi dans nos colonnes son entourage.

« Le boycott artistique est un acte lâche, insensé, qui va à l’encontre du pluralisme, la définition même de l’art pour moi », avait dénoncé Amir dans un entretien au « Parisien-Aujourd’hui en France » en septembre dernier. En dénonçant un « antisémitisme d’atmosphère », il disait alors avoir peur pour ses proches. « Je commence à m’inquiéter pour mes enfants, leur sécurité, puis la mienne… ». Il affirmait à ce moment-là recevoir des « sceaux de menaces et d’insultes ».