Régulier le Gym, les chiffres parlent pour lui. Onze journées de Ligue 1 : 17 points ; trois matchs de Ligue Europa : aucune victoire. Un an après jour pour jour, l’équipe de Franck Haise en est au même point. Pour être totalement exact on devrait dire presque, puisqu’il comptait quand même un petit nul au compteur en Coupe d’Europe l’an passé (1-1, Sociedad). L’un des trois partages de points qui porteront le total à trois petites unités pour le 35e sur 36 de la compétition.

Avec 0 point en 3 rencontres, les Aiglons de cette année font donc encore descendre un peu la moyenne. Et prolongent surtout la série en cours à quinze matchs européens de rang sans victoire. Au grand dam des amoureux du club, au grand plaisir des détracteurs du Gym. Radio, journal, boulot, télé, amis, réseaux… ils sont nombreux et partout. Franck Haise et ses hommes les entendent évidemment aussi. « Ce qui compte, c’est que mon groupe y croit. Et que moi j’y crois avec eux. Nos supporters, eux, espèrent, je n’ai pas de doute là-dessus. Les uns, les autres… Les gens en dehors de l’environnement du club, on va les laisser parler.  »

Haise a l’occasion de chasser ses vieux démons

L’entraîneur du Gym est franchement plus agacé en privé de la répétition des critiques et de cette fâcheuse statistique qui le poursuit depuis qu’il a posé ses bagages à Nice : son équipe n’a jamais mené au score en treize matchs de Coupe d’Europe.

« Malgré notre entame, la réponse que les joueurs avaient donnée à Vigo était bonne après l’ouverture du score. Ils avaient gardé le fil du match, su rester calmes et reprendre le ballon pour égaliser », a rembobiné le coach pour s’appuyer sur du positif malgré la défaite (2-1) et l’expulsion de Clauss qui le prive de son meilleur piston droit ce soir.

L’an dernier on parlait surtout des blessés, cette année Franck Haise a perdu gros au mercato et doit jongler avec les carences techniques, les méformes physiques et les problèmes d’ego au moment de retrouver Fribourg, son pire souvenir avec Lens en Coupe d’Europe (voir encadré).

Ce début de saison niçois n’était pas rassurant, et pourtant son équipe a su se défendre à chaque fois que l’adversité s’est élevée. Le PSG a râlé samedi dernier de s’opposer à un bloc bas, mais la dureté défensive du Gym était finalement une merveilleuse répétition pour les quinze dernières minutes de Paris contre le Bayern. Surprise, le tenant du titre de la C1 a perdu mardi. Au tour du Gym de surprendre Fribourg, 6e de cette Ligue Europa avec 7 pts, et cette satanée loi des séries.

Ils ont dit

Franck Haise (entraîneur de Nice) : « Fribourg est une équipe qui sait quoi faire du ballon de par sa capacité de verticalité, son jeu direct parfois, avec beaucoup de monde par séquences sur la ligne défensive aussi. Ils sont capables de se créer des occasions à partir des 2e ou 3e ballons, de varier leurs systèmes, parfois hybrides, avec de la qualité athlétique. Je comprends pourquoi elle figure bien en Ligue Europa quand je la regarde jouer. En 2024 avec Lens ? Après un match assez fermé à Bollaert (0-0), on avait plutôt bien maîtrisé le début du retour en menant 2-0 à la pause. Avec des changements, un jeu plus vertical et beaucoup de duels aériens, ils ont égalisé dans le temps additionnel pour se qualifier aux prolongations (3-2). Ce fut un moment difficile, tous les matchs permettent d’apprendre.  »

Charles Vanhoutte (milieu de Nice) : « Si on n’est pas assez bon avec le ballon, c’est à chacun de prendre ses responsabilités, de ne pas se cacher. Parfois quand tu as beaucoup couru pour récupérer le ballon, tu as moins de lucidité, il peut manquer la structure devant toi, tu as besoin de temps mais tu perds vite le ballon. Ce n’est pas facile, mais on sait bien ce qu’on doit améliorer dans notre jeu. »

La phrase

« Je préparais un match de Coupe d’Europe, pour lequel il est suspendu. Donc je l’ai vu, mais je n’ai pas encore discuté avec lui.  »

De Franck Haise, au sujet de Jonathan Clauss, absent du groupe depuis sa sortie à la mi-temps de Rennes-Nice (1-2, le 26 octobre dernier).

Le chiffre

105, soit le nombre de minutes de retardpour la conférence de presse de Fribourg

Les Allemands ont connu un petit contretemps sur le tarmac de l’aéroport lors de leur transfert vers la Côte d’Azur. Julian Schuster, le coach du SC Fribourg, s’est du coup présenté en conférence de presse avec 1h45 de retard sur le planning prévu par l’UEFA. « Ce sont des moments compliqués mais on le prend du mieux possible, on a passé un peu plus de temps ensemble, on a pris un café tous ensemble en attendant notre vol. Ce serait une mauvaise excuse pour faire une mauvaise prestation demain (aujourd’hui), » a néanmoins réagi le technicien allemand, confiant quant à la forme des sienset au retour de Patrick Osterhage (1 but en Ligue Europa).