Mercredi 5 novembre, Washington a formulé la demande de supprimer des milliers de vols dès vendredi 7 novembre, selon Le Monde. Une demande surprenante, et qui a pour objectif de «réduire la pression» sur le contrôle aérien, qui subit lui aussi les effets du «shutdown», et du retard du budget. En conférence de presse, le secrétaire aux Transports Sean Duffy a en effet déclaré souhaiter la diminution du nombre de vols de 10% dans 40 aéroports du pays. La raison : pour un trafic aérien normal, il manque actuellement 2 000 aiguilleurs aériens dans les aéroports. Plus de 60 000 agents de la sécurité aérienne et contrôleurs sont concernés par ces suppressions de vols.

C’est le 36e jour de blocage budgétaire pour les États-Unis, ce qui est un record de durée pour un shutdown. De ce fait, des centaines de milliers d’agents de l’État américain sont au chômage technique, et d’autres sont forcés de continuer à travailler, sans être payés tant que la crise perdure. Dans le secteur aérien, l’Agence fédérale de l’aviation (FAA) a affirmé qu’elle allait travailler avec les compagnies pour réduire leur plan de vol, ce qui évitera par la suite une crise de sécurité.

Une réduction «inédite» du trafic aérien américain

Cette décision est exceptionnelle, et arrive avant un week-end pouvant être prolongé pour les Américains, puisque le 11 novembre est aussi fermé chez eux. Le patron de la FAA, Bryan Bedford, avoue faire face à une situation sans précédent pour lui. Dans le pays, selon la FAA, ce sont 44 000 vols quotidiens qui sont supervisés, et une suppression de 10% de ces vols signifierait 4 000 vols annulés par jour.

En attendant la fin du shutdown, le trafic aérien américain sera bien ralenti, afin que la sécurité des voyageurs durant ces vols soit garantie.