Le 19 mai 2004, le corps de Jonathan Coulom, 10 ans, était retrouvé, plus d’un mois après sa disparition, ligoté et lesté d’un parpaing dans un étang près de Guérande (44). Vingt-deux ans plus tard, le procès de Martin Ney, accusé d’avoir assassiné ce jeune homme originaire du Cher, aura bientôt lieu : il est prévu du lundi 18 mai au vendredi 5 juin 2026, d’après la cour d’appel de Rennes auprès de Radio France.

Participant à une classe de mer, Jonathan Coulom avait disparu de son dortoir de centres de vacances à Saint-Brevin-les-Pins dans la nuit du 6 au 7 avril 2004. L’alerte de ses copains au petit matin avait permis de déclencher de nombreuses recherches qui aboutiront à la découverte du corps de l’enfant, le 19 mai.

Tueur en série

Après nombre de méandres, la justice française s’intéressera au profil d’un homme à partir de 2017, le tueur en série allemand appelé Martin Ney. Condamné en 2012 outre-Rhin pour l’homicide de trois jeunes garçons ainsi que pour plusieurs abus sexuels, celui qui fut appelé là-bas « Maskenmann » (« l’homme à la cagoule ») avait alors nié, dès son procès, son implication dans le meurtre de Jonathan Coulom. Et pendant longtemps, faute de traces ADN, et de témoins, les enquêteurs ont peiné à prouver sa présence en Loire-Atlantique.

Ce fut sans compter le témoignage d’un codétenu qui a révélé en 2018 que Martin Ney lui avait confié être l’auteur du meurtre. Le tueur en série allant jusqu’à s’étonner que son propre sac à dos, égaré sur place à l’époque des faits, n’eût pas été retrouvé. Mis en examen par un juge d’instruction français en 2021, Martin Ney a vu le parquet de Nantes, en juin 2024, requérir contre lui son renvoi devant la cour d’assises des chefs d’enlèvement, séquestration, détention et meurtre d’un mineur de moins de 15 ans.