Resurrection, réalisé par Bi Gan, est une des expériences de cinéma les plus folles de l’année, si ce n’est LA plus folle, et la bande-annonce devrait déjà vous en convaincre.
Entre The Brutalist, Une bataille après l’autre, House of Dynamite, Life of Chuck, Mémoires d’un escargot, Un simple accident, Sirât ou bien The Ugly Stepsister, 2025 est une autre belle et riche année pour le cinéma. Et c’est loin d’être fini. Il reste encore le Frankenstein de Guillermo del Toro sur Netflix, mais aussi La Voix de Hind Rajab, reparti avec le Lion d’Argent à la dernière Mostra de Venise, le nouveau film de Dominik Moll, Dossier 137, et le mega-blockbuster Avatar 3, qui risque bien d’être une autre claque visuelle de la part de James Cameron.
Et il y a cet autre film, magique et inclassable, qui sera à coup sûr dans le top 10 2025 d’Écran Large : le chef-d’œuvre Resurrection, réalisé par le cinéaste et virtuose chinois Bi Gan. Après un premier teaser dévoilé plus tôt dans l’année, la bande-annonce sortie plus récemment ne devrait avoir aucun mal à convaincre de la grandeur du projet.

5 nuances de Jackson YeeLe cinéma, tout « simplement »
On pourrait décrire Resurrection de bien des façons. C’est d’abord un rêve éveillé de 2h40 d’une ambition démesurée, doublée d’une expérience sensorielle envoûtante, chaque partie étant articulée autour d’un de nos cinq sens. C’est aussi une sorte de fantasme absolu, qui déploie une immense fresque retraçant un siècle de cinéma, de techniques, de genres et de références.
C’est évidemment très cryptique dit comme ça, mais le synopsis est là pour aider : dans un futur post-apocalyptique, les humains ont arrêté de rêver pour vivre éternellement. Certains rebelles appelés les « rêvoleurs » transgressent les règles et sont pourchassés par des agents appelés « Les grands autres ». Une de ces agents, jouée par Shu Qi, capture l’un d’eux, incarné par Jackson Yee, et décide par empathie de plonger dans ses rêves pour tenter de le comprendre, non sans se lier progressivement à lui.
Toutefois, pour celles et ceux qui voudraient garder un peu de mystère, on conseille plutôt de se contenter de l’aperçu de la bande-annonce chinoise qui a été partagée sur X/Twitter (comme visible ci-dessous).
Il s’agit du troisième long-métrage de Bi Gan. Le premier était Kaili Blues, dont le plan-séquence de plus de 40 minutes à travers la ville avait particulièrement marqué le public, et le deuxième Un grand voyage vers la nuit. À mi-parcours, ce dernier demandait d’ailleurs aux spectateurs d’enfiler des lunettes de 3D pour poursuivre le visionnage. Du haut de ses seulement 36 ans (!), Bi Gan s’impose ainsi comme un artiste visionnaire qui aime expérimenter et utiliser toutes les spécificités du medium pour le transcender.
Resurrection sortira dans les salles françaises le 10 décembre prochain.