Le groupe d’opposition Bordeaux Ensemble a lancé une pétition contre la présence de la députée européenne LFI au sein de l’Athénée municipal, ce vendredi.
La députée européenne LFI, Rima Hassan, est annoncée à Bordeaux ce vendredi. L’élue franco-palestinienne controversée doit rencontrer les habitants au cours d’un meeting organisé au sein de l’Athénée municipal. Une occasion pour cette figure du parti mélenchoniste d’apporter son soutien au candidat pour les élections municipales Nordine Raymond, victime de commentaires racistes sur les réseaux sociaux depuis sa déclaration de candidature.
«La venue de Rima Hassan à Bordeaux, c’est non. Dans un climat déjà tendu, la Ville ne doit pas prêter ses murs à une personnalité poursuivie pour apologie du terrorisme . Bordeaux, qui est une ville de tolérance et de modération, doit rester exemplaire», a réagi la sénatrice Nathalie Delattre sur X. La présidente du mouvement Bordeaux Ensemble, également candidate aux municipales, a lancé une pétition adressée à Pierre Hurmic pour faire annuler le prêt de la salle.
La mairie de bordeaux refuse de céder
Une polémique à laquelle la mairie de Bordeaux refuse de céder. «La Ville de Bordeaux a répondu positivement à la demande d’un parti politique d’organiser une conférence à l’Athénée municipal, conformément au Code général des collectivités territoriales qui encadre la mise à disposition de locaux communaux aux associations, syndicats ou partis politiques et qui garantit ainsi la liberté d’expression», nous indique la majorité écologiste.
Furieuse, l’antenne locale de LFI, elle, a répondu à cette pétition dans une lettre ouverte adressée à la presse ce jeudi. «Madame Delattre, votre déclaration est indigne d’une responsable politique, présidente du plus vieux parti de France. Elle s’apparente davantage à une tentative désespérée de vous faire remarquer dans une campagne électorale où vous n’avez rien à
proposer aux Bordelais», tacle la missive. Contactée, la préfecture de la Gironde assure que des mesures ont été mises en place pour garantir le maintien de l’ordre public.