l’essentiel
Il n’est pas le plus vieux, mais c’est bien lui le plus fidèle. À 31 ans, Luc Espinasse cumule une douzaine de saisons sous le maillot de l’AS Fleurance (Gers). Évoluant au poste de centre, il incarne à la fois la discrétion et le talent. Entretien.

La Dépêche du Midi : Luc, qu’est-ce que ça vous fait d’être le plus ancien de l’équipe ?

Luc Espinasse : Pas grand-chose car les têtes changent chaque année et j’apprends à découvrir les nouveaux coéquipiers car il y a toujours pas mal de changements une saison sur l’autre. Et moi, en restant à Fleurance, ça donne l’avantage de n’avoir été bizuté qu’une seule fois, maintenant je suis pénard (rires) !

Luc Espinasse défend les couleurs de l’ASF depuis 2013.

Luc Espinasse défend les couleurs de l’ASF depuis 2013.
DDM – R.C.

Pouvez-vous nous rappeler vos débuts en équipe fanion ?

J’ai commencé quand le club était en Fédérale 2 en 2013, c’était la dernière année d’Eric Escribano d’ailleurs. Cette saison-là, on perd le match de la montée en phases finales contre Graulhet. J’ai d’ailleurs retrouvé des photos de cette époque-là et il y a un paquet de joueurs qui ont arrêté depuis.

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Vous devez aussi garder en mémoire quelques faits marquants depuis toutes ces années ?

Il y a eu l’enchaînement des coachs à un moment où on faisait un coach, une saison. Et, bien sûr, la montée en Fédérale 1, la montée en Nationale 2, mais aussi la presque descente de Fédérale 2 à Fédérale 3 qu’on évite sur tapis vert. Plus récemment, il y a les deux phases finales qu’on fait en Nationale avec des groupes hyper chouettes. Il y a plus de moments marquants et je me suis fait plein de potes à Fleurance à travers toutes ces aventures.

Avez-vous toujours la même motivation au fil des années à prendre le sac pour l’entraînement ou le match ?

Oui, elle est toujours là, elle est même décuplée parce que tu sens qu’il t’en reste moins que ce que tu as fait… Donc j’essaye de prendre un max de plaisir car lorsque je n’aurai plus cette motivation, je pense que j’arrêterai, d’autant plus que je travaille et je vis sur Toulouse maintenant.

AS FLEURANCE / CS VIENNE

AS FLEURANCE / CS VIENNE
DDM archives – SEBASTIEN LAPEYRERE

Parlez-nous maintenant de l’ASF version 2025-2026, de ce début de saison et de ce que vous attendez ?

Tous les matchs sont serrés, à part contre Mâcon. Ça s’est souvent joué au dernier moment. Contrairement à la saison dernière, cette année, on a des matchs qui tournent en notre faveur, ça ne lâche rien et le groupe vit bien aussi avec les nouveaux qui apportent leur fraîcheur. Dimanche, ça sera donc Aubenas. Je pense que ça sera encore accroché, qu’il va falloir aller se le chercher et qu’il ne faudra pas être cardiaque ! En termes d’objectif, il faudra assurer le maintien le plus tôt possible pour pouvoir regarder plus haut car la qualification se jouera jusqu’à la fin.

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Vous faites partie des joueurs de belote, de coinche plus exactement. Parlez-nous donc de Mathieu Lamoulié…

Je ne pense pas que Mathieu triche mais il a trente ans de coinche derrière lui, alors il connaît toutes les ficelles de ce jeu de cartes. Et même en jouant avec Valentin (Muradore), il arrive à gagner (rires).