Par

Guillaume Laurens

Publié le

6 nov. 2025 à 14h52
; mis à jour le 6 nov. 2025 à 15h36

« Protégeons l’avenir » de Toulouse, c’est le slogan de Jean-Luc Moudenc, le maire sortant de la Ville rose, qui a confirmé ce jeudi 6 novembre 2025 qu’il était candidat à sa réélection au Capitole. Après avoir défendu son bilan marqué, avant-tout, par l’arrivée prochaine de la ligne C du métro, le maire sortant de la future 3ᵉ ville de France a avancé ses « trois premières propositions » dans la campagne des Municipales 2026. L’essentiel.

« Que toutes les rues de Toulouse bénéficient d’au moins une caméra »

Dans très précisément 129 jours, « les Toulousains devront choisir entre d’un côté un projet de progrès sérieux et cohérent. Et de l’autre, un saut dans l’inconnu avec une coalition pagailleuse et dogmatique », aux yeux de Jean-Luc Moudenc, qui a mis sur la table ce jeudi trois premières propositions.

Parce que la sécurité restera « au premier rang de nos préoccupations », il a promis « d’aller plus loin » en la matière, et s’est engagé « à ce que toutes les rues de Toulouse bénéficient d’au moins une caméra de vidéoprotection ».

La marche est haute, puisque si 682 caméras sont à ce jour déployées, d’après la municipalité, interrogée par Actu Toulouse, il y aurait 3 801 rues dans la Ville rose.

Ville, transports et parkings : gérer toutes les caméras depuis un seul site

Sans compter les 4 000 caméras déployées dans le réseau Tisséo (et notamment le métro), 682 caméras sont à ce jour installées sur la voie publique à Toulouse, contre 21 en 2014. Sur l’année 2024, elles ont, d’après Jean-Luc Moudenc, fait l’objet de « 2 137 réquisitions judiciaires » et permis de « faciliter 939 interpellations ».
Alors que les 682 caméras de la Ville rose sont scrutées depuis le centre de supervision dans le nouveau QG de la police municipale à Basso-Cambo, la liste Moudenc compte, lors du prochain mandat, « regrouper les 6 000 caméras (ville + transports + parkings) dans un centre unique ».

Vidéos : en ce moment sur Actu« Généraliser la mutuelle communale à tous »

Ensuite, Jean-Luc Moudenc s’est engagé à « généraliser à tous les Toulousains la mutuelle communale que nous avons créée avec succès ». Mise en place fin 2021, elle avait déjà été élargie en fin d’année dernière à tous les plus de 60 ans, sans conditions de ressources.

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Mis en place en partenariat avec la mutuelle Just, le dispositif communal a profité à 5 222 adhérents au 11 juin dernier. « 39 % d’entre eux n’avaient pas de mutuelle auparavant », fait valoir le locataire du Capitole.


Candidat à sa réélection, Jean-Luc Moudenc détaille ses premières propositions (©Guillaume Laurens / Actu Toulouse)« Prolonger la stabilité fiscale »

Troisième et dernière promesse phare mise sur la table ce jeudi : « Prolonger la stabilité fiscale de ces dix dernières années ». Là où « bien d’autres grandes collectivités françaises » ont élevé les impôts, il a promis de « ne pas augmenter le taux de la taxe foncière, ni celui de la CFE (Cotisation foncière des entreprises) ».

Sur la gestion des finances, Jean-Luc Moudenc revendique la « voie d’inspiration baudisienne d’une gestion rigoureuse ». Entouré de son grand argentier Sacha Briand, il s’est posé en chantre d’un « effort de maîtrise chaque jour » plutôt que de « l’endettement incontrôlé ».

Quels projets après la ligne C du métro ?

Outre ces premières propositions, Jean-Luc Moudenc a esquissé d’autres grands enjeux, comme intensifier l’offre de soins de proximité, améliorer la qualité de l’air, ou encore en matière de végétalisation, procéder à « des plantations d’arbres systématiques partout où ce sera possible ».

Dans le domaine toujours très pesant des transports à Toulouse, sans formuler pour l’heure de proposition concrète, Jean-Luc Moudenc a appelé à « se projeter au-delà de la ligne C du métro ». Une fois le chantier du siècle livré, « il ne faudra pas considérer que le travail des transports en commun est achevé », a prévenu Jean-Luc Moudenc, qui s’est dit « ouvert à divers modes de transport ». Lesquels ? Il ne l’a pas encore dévoilé.

Enfin, interrogé sur le vieux serpent de mer du RER toulousain, Jean-Luc Moudenc y voit « une bonne idée », mais déplore à nouveau que « ceux qui l’ont lancée n’ont toujours pas été capables de dire comment la financer ».

Bilan : « Nous avons fait évoluer Toulouse, sans la bouleverser »
Jean-Luc Moudenc a également fait, ce jeudi, un rapide bilan de son action au Capitole, où il est élu depuis 2014 (et avant cela, entre 2004 et 2008) : « Depuis près de 12 ans, nous avons fait évoluer Toulouse, sans la bouleverser », a-t-il revendiqué, estimant avoir « accompli des progrès d’une ampleur jusqu’ici inconnue dans l’action municipale et métropolitaine ». Outre les « moyens considérables » sécurité, avec le passage de 270 à 390 policiers municipaux, il a insisté sur le développement des transports en commun, en énumérant : « Ligne C du métro en cours, doublement de la capacité de la ligne A, prolongement de la ligne B en cours, 13 lignes de superbus Linéo, téléphérique urbain, prolongement du tramway jusqu’au MEETT ». Il a ensuite loué son bilan sur l’investissement dans « les pistes cyclables, les plantations d’arbres dans toute la ville, la création de 2 200 places supplémentaires pour la petite enfance et de 40 nouvelles écoles ». Sans oublier, défend-il, la création de « nouveaux équipements culturels », la « rénovation de notre patrimoine historique » et la « transition écologique et énergétique ».

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