Un vétéran britannique de la Seconde Guerre mondiale estime que « la situation est bien pire » aujourd’hui que lors du conflit au cours duquel il a combattu.
Un constat accablant sur l’évolution de son pays. Dans l’émission « Good Morning Britain », Alec Penstone, vétéran britannique de la Seconde Guerre mondiale, déclare, ému, que « le sacrifice » des combats entre 1939 et 1945 « ne valait pas la peine », au vu de la situation actuelle du Royaume-Uni.
« Ce pourquoi nous nous sommes battus, c’était notre liberté, mais aujourd’hui, la situation est bien pire que lorsque je me suis battu pour elle », estime Alec Penstone, âgé de 100 ans, ce vendredi 7 novembre.
« Mon message est le suivant: je peux voir en pensée ces rangées et rangées de pierres blanches et ces centaines de mes amis qui ont donné leur vie, pour quoi? Pour le pays d’aujourd’hui? », interroge-t-il. Mais, Alec Penstone n’a pas détaillé les raisons concrètes le conduisant à dresser ce constat sur l’état actuel du Royaume-Uni.
Engagé dans la Marine
La prise de position du centenaire a ému les journalistes britanniques. « Alec, je suis désolée que tu te sentes ainsi et je veux que tu saches que toutes les générations qui sont venues depuis, y compris moi et mes enfants, sont très reconnaissantes de ton courage et de celui de tous les autres membres du personnel militaire », a déclaré Kate Garraway, présentatrice de « Good Morning Britain ».
Le vétéran a alors apporté un brin d’optimisme, puisque, en s’adressant aux présentateurs de l’émission, il trouve « formidable de savoir qu’il y a des gens comme vous qui transmettent le message aux jeunes générations ».
Il y a 80 ans, la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe
En 1939, au début de la Seconde guerre mondiale, Alec Penstone était âgé de 15 ans. Durant son adolescence, il a « extrait des corps des bâtiments bombardés » avant de s’engager dans la Marine britannique. Durant le conflit, il a servi dans un sous-marin et un porte-avions avant de participer au débarquement en Normandie le 6 juin 1944. Autant d’opérations auxquelles il a survécu, grâce à « de la chance » selon le principal intéressé. Le Britannique avait promis à son père qu’il ne combattrait pas sur le front, après les horreurs que ce dernier avait vu lors de la Première Guerre mondiale.
Durant la Seconde Guerre mondiale, environ 384.000 soldats britanniques sont morts au combat, selon un rapport de la Chambre des Communes.