« La voiture est passée à très vive allure, elle a grillé tous les feux. La police était à ses trousses et puis soudain, un gros boom ! » Un riverain de la rue Stanislas qui partait travailler, ce vendredi 7 novembre, vers 5 h 15, est encore stupéfait de la scène à laquelle il a assisté.

Le Nancéien a encore à l’esprit le drame survenu dans le centre-ville de Lille dans la nuit de vendredi à samedi 1er novembre. Mathis, 19 ans, rentrait de soirée avec des amis lorsqu’il a été mortellement fauché par un automobiliste auteur d’un refus d’obtempérer. Des bouteilles de protoxyde d’azote (gaz hilarant) avaient été retrouvées à bord du véhicule du chauffard.

« Ce dramatique scénario aurait pu se reproduire ici, poursuit le Nancéien. Le jeudi, c’est jour de soirées étudiantes et ils sont parfois encore nombreux dans la rue à cette heure… » Au volant d’une Tesla et en provenance de la rue d’Amerval, en vieille ville, le conducteur remontait la rue Stanislas pied au plancher, s’affranchissant de toutes les règles du Code de la route.

« Des risques d’atteintes graves aux piétons et autres usagers »

Dans son rétroviseur, une patrouille de police qui tente de l’intercepter après son refus d’obtempérer. À l’arrivée au carrefour des rues Saint-Léon – Poincaré, le chauffard percute la voiture d’une automobiliste en circulation (la victime s’en sortira choquée mais indemne) et entre en collision avec trois véhicules en stationnement. Le conducteur, un habitant de Jarville-la-Malgrange âgé de 25 ans et son passager, blessés tous les deux, sont alors pris en charge par les pompiers et transportés vers les urgences.

Dans un communiqué, le syndicat de police Un1té-54, qui réclame depuis plusieurs années des mesures fortes contre « ces auteurs de refus d’obtempérer qui se muent en criminels la route […] et font courir des risques d’atteintes graves aux piétons et autres usagers », salue également « le professionnalisme des effectifs de police qui ont porté secours à l’ensemble des victimes avant l’arrivée des pompiers ». 

Une enquête a été ouverte par la brigade des accidents afin de préciser les causes et circonstances de ces collisions.