« Nous voulons le coupable, pas un coupable. » Ces mots d’Olivier Renard, l’un des deux avocats de la partie civile, ne sont pas lancés au hasard. Depuis son placement en garde à vue il y a plus de quatre ans, tout le long des débats d’un procès de quatre jours démarré mardi 4 novembre devant la cour d’assises de Loire-Atlantique, Sofiene El Abed se défend d’avoir eu entre les mains un couteau et d’avoir été la personne ayant poignardé Hamza Benabdallah. Il reconnaît avoir frappé la victime, lors d’une seconde bagarre, près de vingt minutes après une première série de coups entre d’autres protagonistes.
« On essaye d’être prudents… »
Le jeune homme de 27 ans est mort entre le parking et le cabinet médical du Sillon de Bretagne, le soir du 28 mai 2021, aux abords de ce vaste ensemble immobilier de la ville de Saint-Herblain. Au regard d’une série d’éléments qu’elle estime concordants et probants, Sophie Husson, l’avocate générale, a requis seize ans de réclusion criminelle à l’encontre de l’accusé de 25 ans. « On essaye d’être prudents et attentifs aux éléments d’un dossier, a fortiori quand quelqu’un clame son innocence », a-t-elle souligné.
Appuyant notamment sur les rumeurs ayant circulé, des extraits vidéos qui ne démontrent pas de la présence d’une lame et à ses yeux d’incohérences, la défense, soutenue par Loïc Cabioch, a plaidé l’acquittement de son client pour meurtre.