Le budget de Predator : Badlands vient d’être révélé, et confirme que Disney a misé gros sur ce septième épisode de la franchise culte.

Joli « hasard » : entrées dans le royaume de Disney depuis que Mickey a racheté le studio 20th Century Fox en 2019, les sagas Alien et Predator sont toutes les deux arrivées à leur septième épisode. Le xénomorphe a une longueur d’avance avec l’abominable série Alien : Earth, mais les franchises continuent à avancer côte à côté au cinéma avec Alien : Romulus et Predator : Badlands, histoire d’entretenir une longue tradition – comics, jeux vidéo.

Ce n’est pas Disney qui dira le contraire puisqu’au-delà de Predator : Badlands, qui multiplie les clins d’œils à l’univers des xénomorphes, le studio a confirmé qu’un nouveau Alien vs. Predator était dans les tuyaux, histoire de rameuter les amateurs de bon goût qui avaient plébiscité les aventures réalisées par Paul W.S. Anderson et les frères Strause dans les années 2000.

Mais l’heure est d’abord aux comptes. Car tout ça dépendra du succès de Predator : Badlands, premier épisode de la saga à sortir au cinéma depuis le bide de The Predator en 2018. Prey et Predator : Killer of Killers étant arrivés exclusivement sur Disney+, ce nouvel épisode va servir de test grandeur nature dans les salles de cinéma. D’où l’importance de connaître son budget, histoire de pouvoir analyser son score au box-office dès ce week-end.

LE RECORD DE PREDATOR : BADLANDS

C’est Variety qui a sorti le chiffre dans un article consacré au démarrage de Predator : Badlands au box-office domestique ce week-end. Le film réalisé par Dan Trachtenberg (déjà derrière Prey et Predator : Killer of Killers) aurait ainsi coûté 105 millions de dollars, hors marketing.

Première manière de voir ça : c’est un budget relativement modeste comparé aux blockbusters classiques. C’est nettement moins que Mission : Impossible – The Final Reckoning (entre 300 et 400 millions, bordel), F1 (entre 200 et 300 millions, bordel), Superman (225 millions), Jurassic World : Renaissance (entre 180 et 225 millions), Tron : Ares (entre 180 et 220 millions), Les 4 Fantastiques : Premiers pas (environ 200 millions), Thunderbolts* et Captain America 4 (180 millions), ou encore Minecraft (150 millions). C’est finalement plus proche de Sinners (entre 90 et 100 millions), et Lilo & Stitch (100 millions).

Predator Badlands

Dune : Deuxième partie

Deuxième manière de voir ce budget de 105 millions, hors marketing : c’est un record pour la saga Predator. Et même si l’éternelle question de l’inflation se pose (20 millions en 1987 équivalent à près de 60 en 2025), ça permet de se faire une petite idée.

  • Predator (estimé à 15 millions)
  • Predator 2 (estimé à 20-30 millions)
  • Predators (38 millions)
  • The Predator (88 millions, mais sûrement plus vu la production infernale)
  • Prey (65 millions)
  • Predator : Killer of Killers (estimé à 50 millions)
  • Predator : Badlands (105 millions)

The Predator : photo The PredatorQuand ton petit frère coûte plus cher que toi et tes pectorauxALIEN VS PREDATOR VS BOX-OFFICE

Dernier élément de comparaison intéressant : Predator : Badlands aurait donc coûté bien plus cher qu’Alien : Romulus (80 millions), pour se situer dans la zone d’Alien : Covenant (entre 90 et 110 millions). Ça peut sembler un peu audacieux puisque les Yautjas n’ont jamais attiré un aussi large public que les xénomorphes.

Le plus gros score de la saga Predator au box-office reste The Predator (160 millions en 2018), suivi de Predators (127 millions en 2010), le premier film (près de 100 millions en 1987), et Predator 2 (57 millions en 1990). Mais en prenant en compte les budgets, le film réalisé par John McTiernan avec Schwarzy reste de loin le plus rentable, et donc le véritable plus gros succès de cette franchise.

Aliens vs. Predator : RequiemOn préfère revoir AvP : Requiem qu’Alien : Earth

Côté xéno, la saga a volé bien plus haut au box-office avec Prometheus (400 millions), Alien : Romulus (350 millions), Alien : Covenant (240 millions), Alien (188 millions), Aliens, le retour (183 millions), Alien 3 (158 millions), et Alien, la résurrection (161 millions), même si retrouver précisément les chiffres des années 80 est périlleux. Là encore, si on prend en compte l’inflation et les budgets, le tout premier épisode reste un modèle ultra-rentable.

Reste donc à voir si Predator : Badlands fera un score à la Alien, vu son budget à la Alien. Variety parle d’un démarrage au box-office nord-américain à hauteur de 25-30 millions, pour un total de 60 millions environ dans le monde. Si le film n’atteint même pas, au final, le score du premier Alien vs. Predator (177 millions pour un budget de 70 millions, en 2004) ou même sa suite Aliens vs. Predator: Requiem (130 millions, pour un budget de 40 millions), les conséquences devraient être claires et nettes puisque Dan Trachtenberg a déjà planifié un nouveau Predator, teasé le retour de Schwarzy et préparé le terrain pour Alien vs. Predator. C’est donc au public de trancher, comme toujours.