Ma surdité et mon trouble du langage ont un impact sur mon entourage, mais cela ne m’empêche pas d’exceller dans mon travail manuel, un métier que j’adore. C’est avec cette détermination que Clément Chevalier, habitant de Petit-Mars (Loire-Atlantique) a représenté la région Pays de la Loire au WorldSkills France, en octobre 2025 à Marseille.
Un sacré parcours
Commencé à 18 ans, son C.V d’étudiant n’a eu, depuis, de cesse de s’allonger. Lors de son stage de troisième, il trouve sa voie grâce à sa rencontre avec Gérard Coiffard. Devenu son maître de stage, cet ébéniste tourneur ne le lâchera plus : Je le trouvais surprenant. Il arrivait à s’en sortir malgré son handicap. C’est ainsi qu’il obtient son CAP de menuiserie agencement, puis continue en bac pro au lycée Michelet.
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Toujours avide d’apprendre, il obtient son brevet de métier d’art (BMA) au lycée Raphaël-Elizé, à Sablé-sur-Sarthe, alors qu’il passe et réussit, en parallèle, son CAP d’ébéniste. Outre son handicap, le jeune Clément a également dû se battre contre un cancer qui, pour l’instant, le laisse tranquille.
La compétition
Malgré tous ses diplômes, Clément a des difficultés à trouver du travail. Pour mettre le jeune homme en valeur, Gérard Coiffard lui a proposé de participer à la compétition Worldskills. Ce concours permet aux meilleurs ouvriers, quel que soit le handicap, de montrer l’étendue de leur talent : Avec la compétition, j’ai pensé que cela pouvait l’aider pour son inclusion et lui permettre de trouver un travail.
À force d’entraînement, le jeune homme s’affirme et remporte le régional, à Angers, en mars 2025 : Je voulais montrer ce dont je suis capable. Pour le national de Marseille, le futur gagnant est accompagné de son mentor. Et il sait que la barre est haute : En face de lui, il y avait les douze meilleurs français : il avait donc un double handicap », raconte Gérard Coiffard, fier de son élève.
La qualification pour l’international est le Graal pour celui qui a réussi à passer devant des concurrents sans handicap. Le compétiteur devra désormais attendre deux ans : il lui faudra donc « remettre l’ouvrage sur le métier », toujours aidé par son mentor.
Ce dernier l’a aidé à trouver un poste en CDI, à Vallet, chez ACA nautisme dans l’agencement d’intérieur de bateau.