Le tribunal judiciaire de Villefranche-sur-Saône a rendu ce lundi son jugement dans une affaire de violences conjugales impliquant un ancien gendarme, reconverti depuis dans la police municipale de Lyon.
Le prévenu, un quadragénaire, était poursuivi pour des faits commis le 26 octobre 2025 à Fareins, au domicile de son ex-compagne.
Selon les éléments présentés à l’audience, une dispute liée à des soupçons d’infidélité aurait dégénéré en une série de violences. La victime a subi coups de pied, tirage de cheveux et tentative d’étranglement, avant de signaler les faits sur une plateforme dédiée aux violences conjugales. Elle n’a porté plainte que le lendemain, par crainte. Les blessures constatées ont entraîné quatorze jours d’incapacité totale de travail (ITT).
L’affaire s’inscrit dans un contexte de récidive. Une première procédure en 2019 avait conduit, en 2020, à une condamnation à six mois de prison avec sursis probatoire, suivie de son exclusion de la gendarmerie d’Anse. D’autres violences avaient été rapportées en 2022, entraînant un mois d’ITT pour la victime, sans dépôt de plainte.
Lors de l’audience, le tribunal s’est interrogé sur le rapport de force entre le prévenu et la victime, compte tenu de sa carrure imposante. La relation, rompue depuis mai, avait néanmoins repris brièvement en octobre, période durant laquelle les faits se sont déroulés.
La procureure a souligné la violence de la scène et les traces encore visibles sur la victime, évoquant également un contexte préoccupant marqué par un ascendant physique et psychologique. Elle a requis deux ans d’emprisonnement, dont une partie assortie d’un sursis probatoire.
Le tribunal a finalement condamné l’homme à deux ans de prison, dont quatorze mois avec sursis probatoire. La partie ferme de la peine sera exécutée sous bracelet électronique. L’homme a également interdiction de contacter la victime, d’exercer une activité impliquant le port d’armes et devra suivre un accompagnement adapté.