Par
Glenn Gillet
Publié le
8 nov. 2025 à 12h33
; mis à jour le 8 nov. 2025 à 12h55
À quelques jours des 10 ans des attentats du 13 novembre 2015, l’annonce fait froid dans le dos. Trois femmes islamistes radicalisées suspectées d’un projet d’attentat suicide à Paris ont été mises en examen pour association de malfaiteurs terroristes et placées en détention provisoire le 10 octobre 2025, révèlent ce samedi 8 novembre RTL et Le Parisien.
Projets d’acquisition d’une kalachnikov et de fabrication de ceintures explosives
Ces trois Françaises, âgées de 18, 19 et 21 ans, ont été interpellées à Lyon, Villeurbanne et Vierzon. Elles échangeaient depuis plusieurs semaines au sujet d’une attaque qui auraient visé une salle de spectacle ou un bar de la capitale. L’une des suspectes, considérée comme la meneuse du groupe selon les informations de RTL, avait notamment évoqué dans ses échanges l’acquisition d’une kalachnikov et la confection de ceintures explosives. Une perquisition a permis de retrouver une note qui lui appartiendrait et qui portait sur la préparation d’un attentat jihadiste.
Selon l’AFP, le Parquet national anti-terroriste (Pnat) a indiquée avoir ouvert le 10 octobre une information judiciaire pour association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation de crimes d’atteinte aux personnes. Contacté par actu Paris, le Pnat n’a pas fourni d’avantage de précisions à ce stade.
Des profils qui interrogent
Les trois suspectes se seraient rencontrées au moins une fois en personne, ce qui permet d’étayer la thèse d’une réelle volonté de passage à l’acte. Leurs profils interpellent toutefois : la plus âgée est handicapée moteur et se déplace en fauteuil roulant, tandis que la plus jeune présente une personnalité décrite comme « puérile », se vantant par exemple d’être « une terroriste » lors d’une conversation en ligne avec une autre suspecte en pleine Journée de défense et de citoyenneté. Au cours de sa garde à vue, la principale suspecte aurait de son côté expliqué qu’elle avait « abandonné l’idéologie jihadiste depuis cet été », selon RTL.
« Nous verrons bien vite si les propos qu’elle a peut-être tenus ou entendus relevaient d’une menace sérieuse ou bien, comme on peut le supposer, de vaines et malheureuses tentatives d’une très jeune fille de s’extraire de sa solitude », a réagi l’avocat de cette suspecte Me Jean-Baptiste Riolacci auprès de RTL.
Il s’agirait du premier projet d’attentat impliquant au moins une femme « depuis plusieurs années », indique une source proche du dossier à l’AFP. Par sa composante féminine, cette affaire rappelle celle de l’attentat manqué aux abords de la cathédrale Notre-Dame de Paris en 2016, lors duquel deux femmes jihadistes, Ornella Gilligmann et Inès Madani, ont tenté de faire exploser des bonbonnes de gaz et de gazole, sans succès.
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