Lors de la 24ème journée de Betclic Elite, la SIG Strasbourg se déplaçait sur le parquet de Beaublanc pour y affronter le CSP Limoges. La possibilité pour les Strasbourgeois de bonifier la très belle victoire dans le derby, la semaine dernière. Vainqueur deux fois lors de leurs trois dernières rencontres, les Alsaciens voulaient lancer une série pour clore la saison régulière. À l’occasion de ce nouveau déplacement, les joueurs dirigés par coach Drouot allaient devoir faire face à un contexte hostile, dans une salle surchauffée. Finalement, les Strasbourgeois finissaient par s’imposer sur le score de 80 à 87, dans un match abouti du début à la fin.
LA DONNE
Après la joie liée à la belle victoire dans le derby sur le parquet du SLUC Nancy, la SIG Strasbourg voulait confirmer pour raccrocher le wagon de la course aux playoffs/play-in. Le sweep des Cougars sur la saison, permettait aux Alsaciens d’arriver en confiance pour un nouveau défi à l’extérieur. Pour espérer dompter le volcan Beaublanc, les Strasbourgeois allaient devoir proposer une partition parfaite face à un concurrent direct dans la course aux play-in. Le CSP restait sur deux défaites consécutives contre Bourg-en-Bresse et Nanterre. Les verts devaient faire sans Alexandre Chassang alors que les SIGmen devaient faire sans Filip Kruslin.
RESUME DU MATCH
Q#1 : Up tempo
Le match débutait de la meilleure des manières pour les SIGmen, qui voyaient Caupain faire ficelle de loin au bout des 24 secondes. Le même Caupain remettait le couvert de loin avant que Fitts ne plante un floater tout en touché. La défense des Alsaciens était bien en place et facilitait le jeu de transition et les attaques strasbourgeoises (4-10, 5’). Les Limougeauds répliquaient directement en passant un 8-0 qui faisait exploser la salle. Thomas Drouot se voyait dans l’obligation de stopper la série et prenait un temps-mort. La rencontre était plaisante avec un rythme élevé et très peu de coup de sifflet. Sous l’impulsion d’un Mohamed Diarra omniprésent, le CSP imposait un rythme d’enfer, sans pour autant décrocher des Alsaciens bien en place. Les locaux faisaient tout de même la course en tête à l’issue du premier quart-temps. 18-14 (Eval : 26-14).
Q#2 : Côte à côte
Dominic Artis, en difficulté offensivement sur le début de match, se relancer par la défense, en coupant parfaitement les lignes de passes par deux fois. Ces deux interceptions permettaient de lui redonner confiance pour un magnifique tir mi-distance. Les SIGmen étaient toujours autant en place défensivement et parvenaient à rester au contact par l’intermédiaire du duo Artis-Caupain en grande forme (23-22, 13’). Les Alsaciens peinaient à trouver des solutions en attaque, mais compensaient par une intensité de tous les instants pour s’offrir des secondes chances. Trevon Bluiett s’offrait également un match XXL face à Troy Caupain, dans un duel exceptionnel. Le manque d’alternance avec du jeu intérieur, ne permettait pas aux Strasbourgeois de se détacher (29-30, 17’). Nicolas Lang, peu en vue jusqu’ici, prenait les choses en main pour alimenter la marque des locaux et permettre aux siens de faire la course en tête à la mi-temps. 36-35 (Eval : 45-38).
Q#3 : Un petit matelas d’avance
Le retour des vestiaires était nettement plus haché, avec un jeu rugueux et une défense plus agressive de part et d’autre. Les espaces sur le terrain étaient de plus en plus restreints. La solution se trouvait par le talent individuel et Artis se trouvait dans un grand soir, enchaînant les actions de grandes classes avec 3+1. Les Strasbourgeois passaient un 10-0 qui obligeait coach Larkas à prendre un temps-mort (41-48, 24’). Un choix payant, puisque le CSP réagissait immédiatement en passant un 7-0 pour recoller. Malik Fitts jouait le pompier de service et éteignait le début d’incendie, grâce à une magnifique finition proche du cercle en transition. La traction arrière strasbourgeoise continuait son travail de sape. Les SIGmen bénéficiaient même d’un brin de réussite avec un tir à trois points avec la planche d’Invernizzi au bout des 24 secondes (52-57, 27’). La très belle adresse extérieure des Alsaciens permettait toujours de rester devant les locaux. Artis and co géraient parfaitement la situation pour construire un petit matelas d’avance à l’issue du troisième quart-temps. 56-62 (Eval : 62-70).
Q#4 : Du sérieux pour finir
Le dernier acte débutait parfaitement, avec un bijou d’action collective, ponctué par un tir dans le périmètre d’Invernizzi. Les efforts consentis commençaient à porter leurs fruits, notamment au rebond offensif, où Brice Dessert faisait sa loi. Le momentum était Strasbourgeois avec plusieurs bonnes séquences défensives, couplées à une adresse extérieure toujours aussi diabolique (64-72, 34’). Pietrus offrait à nouveau un très beau passage, ponctué d’un triple dans le corner. Malheureusement, Bluiett et ses coéquipiers ne comptaient pas baisser les armes si facilement. Le CSP proposait une défense de zone. Les hommes de Thomas Drouot ne paniquaient pas et prenaient le temps de disséquer cette défense en trouvant des solutions dans la peinture par le biais de Brice Dessert (71-80, 38’). Les Strasbourgeois ne craquaient pas sur la ligne des lancers et finissaient par dompter le volcan Beaublanc. Score final : 80-87 (Eval : 95-99).
LE MATCH EN VITESSE :
CSP Limoges – SIG Strasbourg : 80-87
Palais des Sports Beaublanc : 5 300 spectateurs
Arbitres : MM. Thepenier, Canet et Sissoko
Les périodes : 18-14, 18-21 (mi-temps : 36-35), 20-27, 24-25 (Fin du match 80-87)