Par

Glenn Gillet

Publié le

8 nov. 2025 à 17h13

Il n’y aura pas de wagons réservés aux femmes dans les transports franciliens, du moins tant que Valérie Pécresse (LR) sera présidente de la région et de l’autorité de transport Île-de-France Mobilités. Après le succès d’une pétition réclamant une expérimentation de ce dispositif dans les RER et les Transiliens, suite notamment à une tentative de viol sur le RER C, la responsable politique a affiché son opposition à cette idée jeudi 6 novembre 2025.

Valérie Pécresse demande aux témoins de contacter les autorités

« Je ne me résigne pas à ce que, dans notre pays, il y ait un apartheid dans les transports en commun. Parce que c’est ça : séparer les femmes des hommes, c’est décider d’un apartheid », a-t-elle estimé au cours d’un entretien sur BFMTV, en référence à la politique de discrimination raciale ayant eu cours en Afrique du Sud entre 1948 et 1991.

Valérie Pécresse a précisé qu’une telle séparation entre les hommes et les femmes ne pourra de toute façon bientôt plus être effectuées puisque d’ici 10 ans, tous les trains circulant sur le réseau francilien sont de type « boa », c’est-à-dire sans division entre les wagons. « Ce sont des trains dans lesquels les femmes peuvent circuler librement et se réfugier » ailleurs « si elles se sentent menacées », a-t-elle fait valoir.

Plutôt que de mettre en place des espaces réservés aux femmes, la présidente du conseil régional d’Île-de-France a expliqué qu’il « faut assurer la sécurité des femmes dans les transports » en encourageant notamment les témoins d’agression à contacter les autorités, notamment via les numéros dédiés : 3117 par SMS ou appel au 31177.

Demande de mise en place de la vidéosurveillance avec intelligence artificielle

Elle estime par ailleurs que cette sécurité doit être accrue non seulement par le déploiement de nouvelles caméras, mais aussi par la généralisation de l’intelligence artificielle dans les systèmes de vidéo surveillance, un outil controversé du point de vue des libertés publiques et actuellement réservé aux grands événements. D’autres membres de la majorité régionale de Valérie Pécresse ont également mis en avant la nécessité de renforcer les effectifs chargés de la sécurité dans les transports.

Le débat sur la mise en place de wagons réservés aux femmes dans les transports a été relancé après qu’une pétition en ligne allant dans ce sens a recueilli plus de 30 000 signatures en quelques jours. L’initiative est intervenue quelques jours après la tentative de viols dont a été victime Jhordana, une Brésilienne 26 ans, avant qu’une autre voyageuse présente dans le train ne vienne à son secours et ne fasse fuir l’agresseur. Ce dernier a finalement pu être interpellé quelques jours plus tard.

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