A défaut d’avoir anticipé et préparé la lourde condamnation de leur possible candidate à la présidentielle, désormais inéligible pour cinq ans, les lieutenants de Marine Le Pen ont assuré le spectacle, ce mardi à l’Assemblée, lors des questions au gouvernement. Le numéro 2 du groupe parlementaire, Jean-Philippe Tanguy, a déclenché les hostilités : «En France, la seule et unique cour suprême, c’est le peuple.» Vingt-quatre heures après la peine écopée par la triple candidate à l’Elysée – quatre ans de prison, dont deux fermes, 100 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire – les grognards RN entonnent un vieux couplet du parti à la flamme, celui d’un prétendu «système» dressé face à la volonté populaire, monopole revendiqué du parti d’extrême droite.

«Jamais l’oligarchie n’a accepté que le peuple décide ni ne vote, dégoupille Tanguy dans l’hémicycle. Le système ne respecte que les urnes qui confortent son pouvoir.» Grandiloquent, visage tordu, l’élu de la Somme canarde