Hélène Clauzel a mangé tout son pain noir dans le premier tour du Championnat d’Europe de cyclo-cross. Dès le départ, tout est parti de travers. « Je n’aurais pas pu faire un premier tour aussi nul. Je suis tombée, je faisais n’importe quoi », raconte-t-elle à DirectVelo, au point de passer par-dessus son vélo après le poste de dépannage.
Mais la 4e du Koppenbergcross se ressaisit et retrouve son niveau. « Il a fallu que je me remette dedans, indique-t-elle. Quand je prends mon rythme, que je suis plus relâchée et que je fais ce que je sais faire, ça va très bien ». Elle ne s’enlise pas dans les dunes. « Les tours suivants, j’étais fluide dans le sable ». Plus rien ne la sort de sa course. « Je ne me concentrais que sur moi ». Au final, Hélène Clauzel signe une belle remontée jusqu’aux portes du Top 5.
« JOUER AVEC LE VÉLO »
Pour le Championnat d’Europe, l’Alsacienne a troqué son maillot noir d’individuelle pour la combinaison bleue de l’équipe de France. Depuis un mois qu’elle court et vit en Belgique, Hélène Clauzel a su s’adapter au sable. « C’est quelque chose que j’ai travaillé. Ce sont des circuits très difficiles mais j’aime bien parce que c’est un jeu. Il faut jouer avec le vélo », apprécie-t-elle. Mais un jeu usant. « Au fur et à mesure, on a envie de poser le vélo beaucoup plus vite et on a du mal à sauter sur le vélo ».
Avant le début de la Coupe du Monde à Tabor (23 novembre), Hélène Clauzel va continuer sa campagne belge. A Niel le 11 novembre, à Merksplas pour le Super Prestige et Hamme pour l’X2O Trofee. « Je vais rentrer quelques jours chez moi avant Tabor », précise-t-elle, histoire de rentrer un petit coup, prendre plein de choses positives et puis repartir pour un bon bloc jusqu’à quasiment Noël ». Avec l’espoir de s’offrir de beaux cadeaux au pied du sapin.