ENTRETIEN – L’association dirigée par Najat Vallaud-Belkacem assure que la régularisation de 250.000 clandestins rapporterait près de 3 milliards à l’État. «Cela aurait des répercussions à la fois sur les finances publiques et sur l’intégration», rappelle Nicolas Pouvreau-Monti.

Nicolas Pouvreau-Monti est directeur de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie.

LE FIGARO – Najat Vallaud-Belkacem , dans une étude de France Terre d’Asile, affirme qu’une « politique migratoire plus humaine et efficace rapporterait 3,3 milliards d’euros par an »  dont près de trois grâce à la régularisation de 250.000 clandestins . Quelle est votre analyse de ce calcul ?

Nicolas POUVREAU-MONTI.- Ce calcul me laisse assez pantois. L’élément central de ce calcul repose sur la régularisation de 250.000 clandestins qui seraient déjà présents et intégrés économiquement en France. Par «intégrés économiquement», j’imagine qu’on sous-entend qu’ils travaillent déjà, mais de manière irrégulière. Cependant, ce calcul ne prend pas en compte les coûts associés à cette régularisation.

En réalité, on évoque des gains fiscaux et sociaux, mais les coûts liés à la régularisation sont purement ignorés. Le rapport assume explicitement que les «effets de second rang», c’est-à-dire les…

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