Aux XVIIe et XVIIIe siècles, Marseille était l’un des grands centres de l’économie mondiale. Toutes les routes maritimes convergeaient vers ses quais : sucre des Antilles, blé du Levant, épices d’Orient, draps de Hollande… En 1599, la création de la Chambre de commerce de Marseille, la plus ancienne de France, structura alors les échanges, fixa les règles et assura la réputation du port. C’était déjà un modèle de gouvernance des flux ! Aujourd’hui, une autre carte raconte la même histoire : celle des câbles sous-marins numériques qui relient l’Europe, l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie.

Marseille s’est imposée en à peine dix ans comme le sixième hub mondial de l’internet sous-marin, porte d’accès du numérique entre quatre continents. Depuis ses côtes, 18 grands câbles relient désormais la cité phocéenne à 57 pays et à plus de 5 milliards d’utilisateurs. Elle concentre aussi une forte présence d’infrastructures terrestres en fibre optique et data centers. Les marchandises changent, mais les routes demeurent, conférant à Marseille, siècle après siècle, son destin de carrefour du monde.

Marseille doit aujourd’hui s’ouvrir sur l’avenir. Son destin dépend de sa capacité à organiser le…