Pas d’annonce de candidature, mais un premier rendez-vous face à la presse pour lancer ce qui n’est pas encore une campagne, mais qui y ressemble déjà beaucoup. Serrés sur une banquette de brasserie, le député Thierry Sother, Catherine Trautmann et Mathieu Cahn, ancien adjoint, présentent leur « feuille de route stratégique », un document de neuf pages adopté jeudi 24 avril par 86 % des votes des militants socialistes strasbourgeois (72 votants sur 118 inscrits).
Thierry Sother la décrit comme une « ligne de départ » pour les municipales, qui constate « l‘échec » de la majorité écologiste sortante. Mais cette synthèse de « semaines d’écoute dans les sections et dans les quartiers » veut aller au-delà « de la critique du mandat en cours » : elle esquisse ce que pourrait être la politique des socialistes s’ils reprenaient la tête de la Ville en 2026.
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« Revoir Strasbourg en grand »
Plusieurs priorités sont brossées pour « revoir Strasbourg en grand », comme le dit Mathieu Cahn, animateur du comité de ville et ancien adjoint de Roland Ries, qui signe son retour en politique. Le service public est en première place, transports en commun bien devant après l’échec du tram Nord , un dossier de choix que Catherine Trautmann connaît sur le bout des doigts.
On ne veut pas faire
une campagne individualisée,
construite sur une tête d’affiche
Catherine Trautmann
Les socialistes imaginent aussi entre autres la création d’un service public de l’énergie, abordent les thèmes de la justice sociale et de l’éducation, mais ne rentrent pas dans les détails de ces projets. Et pour cause, ce document n’est pas un « cadre figé ». C’est surtout une méthode que veut prôner l’équipe socialiste : celle de ne plus « opposer les uns aux autres » face à une équipe municipale que Mathieu Cahn dépeint comme « opaque voire autoritaire […], incapable d’organiser le dialogue public ».
Pas d’alliance au premier tour
Épaulée par les deux cadres du PS, Catherine Trautmann prend la parole en dernier. C’est à elle que les militants ont confié cette phase de préparation de la campagne. L’ancienne maire, qui se « recharge au contact des habitants », veut « faire retrouver la confiance entre population et élus ». Ira, ira pas ? « La question m’est souvent posée, mais j’ai déjà quelques heures de vol comme dit l’expression, ma priorité c’est de constituer l’équipe », se borne à indiquer Catherine Trautmann.
Le PS strasbourgeois ne discutera
pas avec la droite, ni LFI
Mathieu Cahn
Celle qui siège dans l’opposition au conseil municipal s’attellera à constituer une liste de 65 « citoyens et militants ». L’élue se voit comme un « entraîneur-joueur » mais « ça ne veut pas dire que je suis candidate à la fonction », tient-elle à clarifier. Et puis, « on ne veut pas faire une campagne individualisée, construite sur une tête d’affiche ».
Vote à l’automne
C’est à l’automne que sera désigné par un vote interne « la première ou le premier des socialistes pour ces élections », précise Thierry Sother, mais qui « ne sera pas forcément tête de liste ». Le ou la candidate au poste de maire sera choisi encore ensuite. Un calendrier tardif que le PS assume « pour ne pas risquer de s’épuiser à maintenir l’intérêt ». Reste la question des alliances, alors que depuis plusieurs mois, les socialistes font combat commun avec Renaissance et Horizons dans les bancs de l’opposition au conseil municipal. Le PS strasbourgeois « ne discutera pas avec la droite, ni LFI », tranche Mathieu Cahn. « Le centre, je ne sais pas ce que c’est. Horizons, c’est un parti de droite », ajoute-t-il.
En revanche, les discussions informelles sont ouvertes avec les écologistes, Place Publique, le PRG et La Convention (le mouvement de Bernard Cazeneuve). À ceux qui se poseraient donc la question, le message est clair : « Notre objectif, c’est une liste autonome au premier tour », insistent les socialistes.