Les gendarmes de la compagnie de Grenoble ont appréhendé la semaine dernière deux équipes distinctes de pilotes de drones qui tentaient de faire rentrer des objets dans la prison de Varces à l’aide de ces engins. La première équipe, constituée de trois jeunes gens majeurs et d’un mineur, a été interpellée lundi 3 novembre à proximité de l’établissement pénitentiaire. Âgés de 19 ans pour deux d’entre eux et de 20 ans pour un troisième, les trois suspects majeurs ont été présentés mercredi 5 novembre au tribunal correctionnel dans le cadre d’une audience de comparution immédiate, le mineur étant jugé par un tribunal pour enfants. Le procès des trois majeurs a été renvoyé à une date ultérieure, ainsi que l’a constaté Le Dauphiné Libéré.

On a également appris que, 48 heures après ces faits (qualifiés de « tentative de remise ou de sortie irrégulière de correspondance, somme d’argent ou objet », ainsi que « conduite d’un aéronef non conforme aux règles de sécurité » et « engagement par le télépilote d’un aéronef circulant sans équipage à bord au-dessus d’une zone interdite»), trois autres jeunes gens ont été interpellés dans les mêmes circonstances deux jours plus tard.

Un enjeu important

Ce sont donc au total sept pilotes de drones, très probablement rétribués au coup par coup par des commanditaires en lien avec des détenus, qui ont été placés en garde à vue par les gendarmes et qui sont donc poursuivis. Selon nos informations, c’est le système électronique permettant de localiser très rapidement le drone en vol et de l’intercepter mais aussi de remonter jusqu’à l’émetteur et donc celui qui le pilote, qui a été utilisé par l’administration pénitentiaire la semaine dernière à Varces. L’alerte a été immédiatement répercutée aux forces de gendarmerie qui sont intervenues dans les instants suivants. Voilà plusieurs années que les introductions d’objets par drone dans les prisons sont un enjeu important pour les forces de l’ordre, qui interpellent régulièrement des pilotes.