L’État a annoncé la poursuite du projet Rhônergia, le barrage abandonné entre Saint-Romain-de-Jalionas (Isère) et Loyettes (Ain), sous une forme révisée.
Les crédits initialement prévus seront réaffectés à des projets d’énergie renouvelable, de logistique décarbonée et de gestion durable de l’eau dans la vallée du Rhône.
Au total, jusqu’à 297,5 millions d’euros seront mobilisés pour financer des projets concrets et réalisables avant 2041, date d’échéance de la concession du Rhône.
La programmation proposée repose sur trois axes principaux :
• 249,5 millions d’euros seront consacrés à des projets énergétiques, visant à renforcer la puissance et la flexibilité du réseau électrique. Plusieurs études seront lancées dans les 18 mois pour évaluer la création de nouvelles capacités hydroélectriques à Génissiat, la rehausse du niveau du barrage, le développement de petites stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) et l’installation de batteries hybridées à certaines centrales du Rhône.
• 15 millions d’euros financeront un projet de report modal fer/fleuve à Loire-sur-Rhône, destiné à renforcer les connexions entre le port et le réseau ferré national, afin d’encourager le transport massifié de marchandises et réduire le trafic routier.
• Enfin, 33 millions d’euros soutiendront divers projets de territoire : hydraulique agricole respectueuse de la ressource en eau, actions en faveur du report modal vers le fluvial, opérations foncières pour la réindustrialisation et la logistique décarbonée autour du fleuve.
Ces priorités traduisent, selon la préfecture, une vision globale du Rhône comme axe stratégique pour la production d’énergie renouvelable et la transition écologique.
Une mise en œuvre dès 2026
Les premières réalisations issues de ce redéploiement sont attendues à partir de 2026, avec des retombées concrètes à l’horizon 2030.