Ces spéculations avaient suivi l’échec de ses discussions avec l’Américain Marco Rubio sur un sommet Poutine-Trump à Budapest, finalement reporté sine die.
Le Kremlin a assuré lundi 10 novembre que «tout (allait) bien» avec Sergueï Lavrov qui «continue de travailler activement», alors que son absence prolongée de l’espace public alimente les rumeurs sur une éventuelle disgrâce du chef de la diplomatie russe.
Les spéculations vont bon train dans plusieurs médias étrangers sur le sort de Lavrov, dont la dernière apparition publique remonte à fin octobre, certains avançant l’hypothèse d’une disgrâce après son récent échec à se mettre d’accord avec son homologue américain, Marco Rubio, sur les modalités du sommet Poutine-Trump à Budapest, reporté sine die.
Ces derniers jours, seules des adresses écrites ou des interviews vidéo de Lavrov ont été publiées sur le site de la diplomatie russe, et sa porte-parole, Maria Zakharova, n’a fait aucune annonce sur son agenda public lors de son point de presse hebdomadaire vendredi dernier.
Des spéculations «absolument fausses»
«Sergueï Viktorovitch (Lavrov) continue de travailler, travailler activement», a pour sa part affirmé lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien auquel participe l’AFP. «Tout va bien», a-t-il assuré, en qualifiant d’«absolument fausses» les spéculations de certains médias sur une éventuelle disgrâce de Sergueï Lavrov. «Lorsqu’il y aura des évènements publics, vous allez voir le ministre», a-t-il promis.
Fin octobre, le président américain, Donald Trump, qui avait promis de mettre fin rapidement au conflit entre la Russie et l’Ukraine à son retour à la Maison Blanche en janvier, a reporté sine die un projet de rencontre avec son homologue russe, Vladimir Poutine, à Budapest, quelques jours seulement après qu’elle ait été annoncée. Il a expliqué ne pas vouloir de discussions «pour rien», et les États-Unis ont imposé le lendemain de nouvelles sanctions sur les hydrocarbures russes.
La déclaration de Trump est intervenue quelques heures après un entretien téléphonique entre Sergueï Lavrov et Marco Rubio, chargés d’évoquer les modalités du sommet alors envisagé à Budapest.