RÉCIT – La fille du premier ministre affirme que son père avait bien rencontré le juge Christian Mirande, chargé en 1998 d’enquêter sur un viol dans l’établissement de Bétharram. Et qu’il était dans le secret de l’instruction, ce que son père avait toujours nié. Il le reconnaît aujourd’hui.

De politicien tactique à père de victime. L’implication de François Bayrou dans l’affaire Bétharram a changé de tournure depuis que sa fille, Hélène Perlant, a révélé avoir elle aussi subi les violences de la congrégation au sein de l’établissement. Dans Le Silence de Bétharram (Lafon, 2025), recueil de témoignages publié ce jeudi par le porte-parole du collectif des victimes de Bétharram, Alain Équerre, la fille aînée de la fratrie Bayrou se joint aux centaines de témoignages qui ont fleuri ces trois derniers mois, donnant lieu, à ce stade, à 152 plaintes déposées.

Elle évoque un camp d’été où, alors âgée de 14 ans, elle avait été « agrippée par les cheveux » et « traînée » par le père Lartigues, qui lui avait asséné des « coups de poing » et des « coups de pied sur tout le corps ». « Toi, la fille Bayrou, insolente comme ton père ! », lui avait lancé le prêtre, décédé en 2000.

À cette époque, François Bayrou était ministre de l’Éducation nationale. Que savait-il…

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Le Figaro

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