Parmi les villes de l’aire toulonnaise que le Rassemblement national espère conquérir en mars 2026, La Seyne figure en haut de la pile.

« La division des listes concurrentes, une incroyable dynamique populaire et un bon candidat : honnêtement, ici, ce n’est plus un pari fou. On a de vraies raisons d’y croire », assure le député Frank Giletti.

Également délégué départemental du RN, celui-ci estime ainsi que Dorian Munoz est la personne idoine pour briguer la mairie de la deuxième commune du Var. Et il n’est visiblement pas le seul à le penser.

Samedi dernier, près d’une centaine de Seynois ont répondu à l’appel de l’homme de 34 ans, qui organisait là la première réunion publique de sa liste « La Seyne d’abord ».

« Mon seul objectif, c’est que la ville devienne moderne, équilibrée, fière et tournée vers son avenir », a-t-il lancé au micro.

À ses côtés, Frédéric Boccaletti, lui-même « quasi-candidat » à Six-Fours, pouvait applaudir.

C’est en effet le parlementaire qui, il y a huit ans, avait confié au jeune Dorian Munoz, alors « pur produit du militantisme » d’extrême droite, les clés du camion lepéniste de ce côté-ci de la rade. Ce, afin d’avoir « une vision à long terme ».

« On a même un LR avec nous »

Si les résultats de 2020 n’avaient pas été à la hauteur de ses espérances (16 % au premier tour, 11 % au second), celui qui est par ailleurs attaché parlementaire de la députée RN du Lot-et-Garonne Hélène Laporte, a de bonnes raisons d’espérer faire mieux dans cinq mois.

Pour cela, la composition de son équipe a été largement renouvelée. « On aura des gens du RN, de l’UDR, des centristes, des gens de la société civile. Et on a même un LR, en la personne de Thierry Tidona, qui sera troisième sur la liste », sourit Gilbert Péréa, vieux routier du parti à la flamme.

« On a connu une époque où il fallait bricoler pour avoir 49 noms. Aujourd’hui, on fait des déçus ».

Prochaine étape : « la présentation du projet » en décembre, où la sécurité, le logement, et la circulation figureront, sans surprise, en bonne place.

Puis, début janvier, Dorian Munoz inaugurera sa permanence, rue Cyrus-Hugues, sans doute en présence de Laure Lavalette, la nouvelle « star » du Rassemblement national.

À noter que ce local ouvrira à l’emplacement de l’ex-boutique de la Française des jeux.

Peut-être un signe pour la formation de Jordan Bardella, d’ores et déjà convaincue d’avoir tiré le bon numéro.