Ancien entraîneur du XV de France, Laurent Labit a été nommé manager général de l’Usap. Il arrive après un début de saison catastrophique, avec neuf défaites en neuf matches. Ce lundi 10 novembre 2025, il s’est exprimé pour la première fois auprès de France 3 Pays catalan.

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L’Usap traverse une période difficile. Avec neuf défaites en autant de rencontres, le club catalan est en danger de descente. Laurent Labit débarque pour relever le challenge et redonner de la confiance aux joueurs. Sa nomination marque un vrai tournant pour le club et les supporters, qui espèrent des jours meilleurs dès les prochains matches. Lundi 10 novembre 2025, il a répondu aux questions de Marc Tamon et Olivier Meyer de France 3 Pays catalan.

Quels sont vos principaux objectifs depuis votre arrivée à Perpignan ?

« Mon premier chantier, c’est de redonner de la couleur au club et de la fierté à tous ceux qui aiment l’Usap. Il faut surtout retrouver la confiance des joueurs et du staff pour vite renouer avec la victoire. Aujourd’hui, notre priorité, c’est le court terme. On vise la prochaine victoire dès le match contre Montpellier. »

On vous connaît comme un entraîneur bâtisseur. Est-ce que votre approche change ici ?

« Bien sûr, j’aime construire sur le long terme. Mais aujourd’hui, on doit gérer l’urgence. On va aussi se servir du territoire, des joueurs locaux, pour bâtir quelque chose de solide. La prolongation de Mathys Lotrian, par exemple, montre l’importance que l’on donne à la formation et aux joueurs du cru. »

Laurent Labit répond aux questions de Marc Tamon.

Laurent Labit répond aux questions de Marc Tamon.

© France 3 Occitanie

Qu’est-ce qui vous a attiré à l’Usap ?

« C’est un club historique. Je l’ai affronté à plusieurs reprises et j’ai toujours été impressionné par la passion ici. C’est un honneur d’être à Perpignan. Les gens du club sont ambitieux et ne sont pas résignés, ça m’a beaucoup plu. »

J’ai toujours été impressionné par la passion ici. C’est un honneur d’être à Perpignan.

Laurent Labit, manager général de l’Usap

Quel état d’esprit avez-vous trouvé dans le club ?

« C’était très positif. Avant de prendre ma décision, je voulais voir si le club était résigné à descendre en Pro D2. Ce n’était pas le cas. J’ai parlé avec les leaders et le capitaine. On a une tâche immense devant nous, mais on est là pour la relever. »

Comment expliquez-vous le début de saison raté malgré un rugby d’attaque séduisant ?

« Il y a plusieurs facteurs. Au début, l’Usap surprenait beaucoup les équipes. Puis moins. Le championnat devient difficile. On doit maintenant redonner des clés aux joueurs pour retrouver confiance et relancer le collectif. »

Le club manque-t-il de leaders ?

« Les leaders sont là. On parle de leaders de jeu et de caractère. Je suis rassuré quand je vois le comportement de Thomas Ecochard à Pau. Il y a d’autres leaders aussi. Il s’agit maintenant de leur donner confiance et quelques axes d’amélioration pour remettre l’équipe sur les rails. »

Franck Azéma reste-t-il dans le club ?

« Oui, Franck fait toujours partie de l’Usap. Je n’ai pas encore discuté du rôle exact qu’il pourrait avoir, mais il est chez lui ici. Il reviendra quand il sera prêt. »

Comment se sent le groupe et le public ?

« Le groupe est heureux de retrouver le terrain. Le stade reste plein malgré les défaites. On ne peut pas demander plus de soutien au public, il sera toujours là. Notre rôle est de le mériter. La fierté catalane doit se voir sur le terrain. Même si on perd, la manière compte. Si cet état d’esprit est là, on a de bonnes chances de gagner certains matches. »