Au-delà de la libération ce mercredi de l’ex-président de la République, les Français n’ont aujourd’hui plus confiance dans l’autorité judiciaire, et ce qu’ils craignent, c’est l’arbitraire.
Dans La vie est un songe, la pièce de Calderon, Sigismond voit son destin osciller entre la gloire du pouvoir et la nuit de la prison. Pour Nicolas Sarkozy, il ne s’agit pas de littérature, ni d’un songe, mais d’une réalité éprouvée : un « cauchemar ». Depuis sa cellule, ce n’est pas un ancien président, mais le citoyen qui, une fois encore, a clamé son innocence. Mais un homme politique, surtout quand il est depuis des décennies au premier rang de la vie publique, ne s’appartient plus. Le soutien populaire aussi spectaculaire que spontané pour l’ancien chef de l’État en témoigne. Par écran interposé, c’est autant le successeur de Mitterrand et de Chirac que le père de famille qui a dû expliquer pourquoi il fallait mettre fin à cette incroyable injustice. On se choquera avec lui d’une décision qui reposait sur du sable puisque la cour a considéré que la « détention provisoire n’était pas justifiée ». Pourquoi, alors, l’était-elle il y a trois semaines ? Comment ne pas…
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