Elle est en retraite progressive depuis le début de l’année et elle ne partira vraiment qu’en mars prochain mais sa succession à la tête de SFI, cette entreprise qu’elle avait fondée en 1995 et spécialisée dans la création de sites e-commerce, Catherine Bocquet la prépare depuis plusieurs années.
Depuis 2017 exactement, à un moment où elle avait pris conscience qu’elle devait s’assurer (avant même le moment de la retraite) qu’il serait plus prudent que l’avenir de son entreprise (sa « fille » comme elle la désigne elle-même) ne repose pas uniquement sur ses épaules
« Aujourd’hui, je détiens 62 % des parts de l’entreprise »
La dirigeante avait alors créé un comité de pilotage composé d’un petit groupe de salariés impliqués dans les différentes fonctions de l’entreprise. Comité de pilotage à qui, depuis deux ans, elle délègue de plus en plus.
C’est en effet ce même comité de pilotage qui, en mars prochain, rachètera SFI à Catherine Bocquet. Il est composé de Gérard Fayolle, actuel directeur technique et salarié de la PME stéphanoise depuis trente ans, d’Agnès Gernez (cheffe de projet, 27 ans d’ancienneté), Habiba Laaouichi (DAF, 24 ans d’ancienneté), Florent Berquet (directeur de l’agence de Montpellier, 18 ans d’ancienneté), Patrice Torti (directeur technique adjoint, 8 ans d’ancienneté), Guillaume Sautron (directeur commercial, 4 ans d’ancienneté) et Arnaud Raoult (chef de projet, 8 ans d’ancienneté).
« Aujourd’hui, je détiens 62 % des parts de l’entreprise, le reste a déjà été distribué au fil des années en actions gratuites aux collaborateurs », précise Catherine Bocquet. « La cession se fera dans la foulée de mon départ à la retraite ».
« Grâce à toute cette préparation, je pense que nous sommes prêts »
L’équipe sera alors dirigée par Gérard Fayolle. « Au départ, quand Catherine a commencé à évoquer sa succession, je reconnais que cela m’a fait un peu peur » dit le futur dirigeant de SFI. « Mais avec le comité de pilotage, je me suis plongé au fil du temps dans la gestion, dans les chiffres et finalement cela m’a beaucoup plu… Grâce à toute cette préparation, je pense que nous sommes prêts ».
Prêts pour continuer à développer une des plus anciennes ESN stéphanoises (Entreprise de services numériques). Basée au Technopole, elle emploie aujourd’hui 22 salariés pour un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros. Plus de la moitié de son activité concerne le développement de sites e-commerces. Elle avait également lancé en 2012 un CRM (N.D.L.R. : système de gestion des relations clients), dont elle propose actuellement la troisième version.