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La bronchiolite est une maladie respiratoire fréquente, qui touche 30% des bébés de moins de deux ans chaque hiver.
SANTÉ – La porte-parole de la Société française de pédiatrie lance l’alerte sur la bronchiolite ce lundi 10 novembre. Seulement 46 % des bébés nés entre février et août 2025 ont reçu un traitement préventif pour le moment, une couverture « insuffisante à ce jour en (médecine de) ville », annonce Christèle Gras-Le Guen sur France Inter.
Dans les maternités depuis le 1er septembre et le début de la campagne de vaccination automnale, les bébés peuvent être immunisés dès la naissance grâce au Beyfortus, développé par Sanofi et AstraZeneca. Mais pas ceux nés plus tôt dans l’année, alors que la bronchiolite ne circulait pas encore.
« Les pédiatres prescrivent sans aucune réserve » le Beyfortus, mais « c’est moins le cas de nos confrères généralistes », constate la pédiatre, comme le rapporte franceinfo. « Il est encore temps » de le faire, prévient-elle.
Chaque année, au moment de l’automne et de l’hiver, la bronchiolite frappe de nombreux bébés en France, le plus souvent à la suite d’une infection au virus respiratoire syncytial (VRS) qui peut aussi menacer des personnes âgées. Une campagne d’immunisation est donc lancée tous les ans. Deux stratégies sont possibles à l’aide de deux traitements distincts : la vaccination de la femme enceinte par l’Abrysvo de Pfizer, ou l’immunisation des nourrissons par le Beyfortus de Sanofi et AstraZeneca.
L’Île-de-France, première région touchée
Sur cette deuxième option, Christèle Gras-Le Guen précise que « le principe de cet anticorps, c’est qu’il est efficace tout de suite ».
Fin octobre, Santé publique France (SPF) annonçait que l’épidémie annuelle de bronchiolite avait désormais commencé en France, l’Île-de-France étant la première région touchée.
Comme chaque année, les autres régions de métropole devraient être gagnées à plus ou moins long terme par l’épidémie, à commencer par la Normandie qui restait à fin octobre en phase « pré-épidémique ». Reste que « d’autres virus susceptibles d’induire des bronchiolites circulent dans l’Hexagone, notamment les rhinovirus », prévient par ailleurs Santé publique France.
La bronchiolite reste généralement une maladie sans gravité mais susceptible de provoquer des complications chez les nourrissons et de les conduire à l’hôpital.