Assis sur les marches de l’église Saint-Gervais, à Paris, Arthur Dénouveaux observe le jardin mémoriel du 13 Novembre, niché derrière l’hôtel de ville. Entre les bosquets arborés, des blocs de granit égrènent les noms des 130 victimes (1) en fonction des lieux où elles ont perdu la vie – Le Stade de France, Le Carillon, Le Petit Cambodge, La Bonne Bière, Le Casa Nostra, La Belle Équipe, Le Comptoir Voltaire et le Bataclan. « C’est une version magnifiée de ce qu’on a vécu », lâche celui qui, il y a dix ans, était dans la fosse du concert des Eagles of Death Metal.
Jeudi 13 novembre 2025, l’inauguration de ce jardin sera un symbole d’accomplissement pour l’association de victimes qu’il dirige, Life for Paris, qui sera donc dissoute.

Place Saint-Gervais, à Paris, le jardin mémoriel a été investi par des techniciens et ouvriers afin de le préparer à accueillir la cérémonie officielle des commémorations, jeudi 13 novembre 2025.
© (Photo NR, Ambre Philouze-Rousseau)
Les yeux rivés sur cet espace apaisant, en forme de contrepoint à la violence subie, Arthur Dénouveaux philosophe : « Pour répondre au terrorisme, il faut s’accrocher à la paix et à la liberté. Ce jardin, qui rend visibles les cicatrices, est un lieu de paix très libre. Il est ouvert 24 h/24 h, chacun peut se l’approprier à sa manière. »
Quand la pénombre s’installe, une centaine de lueurs dessinent la voûte céleste de la nuit du drame. Arthur Dénouveaux y voit aussi le reflet des bougies déposées sur les lieux de l’attaque. « Pour moi, c’est la pérennisation des mémoriaux éphémères, un écho à la spontanéité de la société civile….
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