« Ce n’est pas encore le début de la campagne ! », assure son directeur de… campagne, Silvio Philippe. À entendre les militants scander « Barseghian ! Barseghian ! » face à la maire sortante de Strasbourg, on se dit pourtant que ça y ressemble fort. À tout le moins Jeanne Barseghian et ses équipes disposent désormais d’un local quartier Gare (comme en 2020), au 26, rue d’Obernai, dans ce qui était jusqu’en juin un bureau de Poste.
De quoi accueillir « les trois salariés engagés sur la campagne », les réunions par et les 17 groupes de travail qui phosphorent sur le programme « en interaction avec les agoras ». Le lieu sera ouvert sept jours sur sept « pour permettre aux militants de préparer la victoire », espère Floriane Varieras.
« Il faut que Strasbourg reste à gauche »
Dans un contexte où la gauche avance désunie, au moins la maire sortante a-t-elle réussi à rallier les militants de Place publique , nouvelle officialisée le 8 novembre et dont attestait la présence de Marina Lafay et Philippe Appel. Le sénateur Jacques Fernique ; la députée Sandra Regol ; la conseillère d’Alsace Ludivine Quintallet ; la maire d’Ostwald Fabienne Baas et sa « dauphine » Delphine Rideau ; des élus écologistes de Schiltigheim, Bischheim étaient présents. « Contrairement à 2020, nous n’avons pas cherché de figures nationales. Mais il y aura d’autres occasions ! », promet Silvio Philippe.
Pour rappeler que l’important, c’est la base, plusieurs citoyens désireux de s’engager ont pris la parole : Seynabou Fall, férue de participation citoyenne ; Stanne Husson, engagée pour les droits des personnes queer ; Zoé Lehuger, 27 ans ; Miloudia Fites, investie au Neuhof ; Lucas-Baude Blumstein, étudiant.
« Il faut que Strasbourg reste à gauche, mais ce ne sera pas facile face aux apparatchiks du monde d’avant », sait Floriane Varieras, englobant dans un même tacle Catherine Trautmann (PS), Pierre Jakubowicz (Horizons) et Jean-Philippe Vetter (LR).
« Cette maison est la vôtre ! C’est un écrin pour notre énergie et notre détermination », insiste Jeanne Barseghian. « Dans un contexte national et international anxiogène, au nom de la justice sociale, des solidarités, de la démocratie, c’est à l’échelle locale que l’on peut agir et que s’invente l’avenir ! », conclut-elle, bien décidée à être la femme de la situation.