Placé dans un quartier d’isolement, un détenu a agressé un surveillant, le blessant au cou, avant de mettre le feu à sa cellule ce mardi 11 novembre 2025 à la maison d’arrêt de Rouen. Détails.
La Quotidienne Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, recevez tous les jours les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter « La Quotidienne Société ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
« Alors que le brigadier-chef se rendait à la cellule pour répondre aux appels répétés d’un détenu, celui-ci a frappé dans la trappe et, à son ouverture, a projeté son bras droit en avant en brandissant une lame artisanale, tentant de toucher l’agent pénitentiaire à la gorge », révèle Jean-Michel Berriet, secrétaire local UFAP-UNSA Justice, confirmant une information de Paris-Normandie.
Toujours selon le représentant syndical, le brigadier-chef a évité une blessure plus grave qui aurait pu lui coûter la vie grâce à un réflexe d’esquive.
Le détenu a tenté à plusieurs reprises de porter de nouveaux coups avant que l’agent ne parvienne à refermer la trappe avec l’aide d’un collègue du quartier disciplinaire.
Peu après, le détenu a mis le feu à sa cellule, déclenchant l’intervention rapide des agents équipés, ainsi que l’intervention des pompiers, qui ont pris en charge le gardien blessé pour son transport à l’hôpital.
La direction de la maison d’arrêt confirme à France 3 Normandie l’agression ce mardi 11 novembre 2025, et le départ de feu dans une cellule située en quartier d’isolement, survenu lors d’une « gestion de détention classique ».
Toujours selon la direction, le surveillant a reçu quelques points de sutures, ses jours ne sont pas en danger. Le détenu quant à lui aurait été transporté dans l’un des centres de traitement des grands brûlés à Paris, selon une autre source. Le parquet de Rouen a ouvert une enquête en urgence.
Les membres du syndicat UFAP-UNSA Justice dénoncent « un acte d’une violence inouïe qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques » et apportent tout leur soutien à leur collègue agressé, dénonçant fermement ce qu’ils qualifient de tentative d’homicide sur personnel. Ils l’invitent à déposer plainte.
Solidaire de leur collègue, le syndicat rappelle une nouvelle fois que la sécurité des personnels doit rester une priorité absolue et qu’il est urgent de renforcer la protection des agents intervenant sur ces postes à risque.
« Nous exigeons que la direction et l’administration prennent immédiatement toutes les mesures disciplinaires et judiciaires nécessaires, ainsi qu’un transfert en urgence de ce détenu particulièrement dangereux. »