La soirée de fête a mal tourné. De retour à l’Accor Arena pour la première fois de la saison, le Paris Basketball s’est incliné face au Panathinaïkos ce mardi lors de la 10e journée d’Euroligue (95-101), concédant sa quatrième défaite consécutive en saison régulière.

Importante sur l’enjeu sportif, la rencontre l’était presque autant sur le plan symbolique, puisque, cinq mois après son départ vers la Grèce, T.J. Shorts faisait son retour dans la capitale. Double MVP du Championnat de France, fer de lance du premier titre national décroché par le Paris Basketball au printemps dernier, le héros des récentes épopées parisiennes a été fêté à Bercy.

T.J. Shorts honoré et décisif

Après avoir vu ses « highlights » être diffusés sur les écrans géants, l’insaisissable meneur a reçu, comme les autres anciens repassés par Paris, une bague de champion de France à la mode NBA.

Mais sur le parquet, T.J. Shorts n’a pas fait dans le sentimental avec Nadir Hifi, son frère d’armes de la saison passée, et ses anciens coéquipiers. Comme un symbole, le joueur américano-macédonien a inscrit le premier panier de la partie. Toujours aussi actif, il a gêné ses adversaires par sa mobilité et a livré un bon match (13 points, 2 rebonds, 6 passes), dans le sillage du duo formé par Kendrick Nunn (20 points, 4 rebonds, 6 passes) et Kenneth Faried (17 points, 10 rebonds, 1 passe).

Beaucoup plus performants que les Parisiens en dehors du cercle lors du premier acte, les Grecs ont fait une grosse différence durant le deuxième quart-temps grâce à leur adresse à trois points (61 % contre 35 % à la pause).

Une fin de match étouffante et des espoirs douchés

De son côté, le Paris Basketball a souffert pour se mettre en évidence offensivement, gêné par l’agressivité défensive des visiteurs, en tête de 9 points au moment de regagner les vestiaires (43-52).

Animés par la volonté d’éviter une nouvelle désillusion européenne, Nadir Hifi et ses partenaires ont réagi. Sous l’impulsion de leur leader (19 points, 4 rebonds, 2 passes), les champions de France ont fait le dos rond avant de revenir à hauteur au moment d’entamer le dernier quart-temps (72-72).

En pleine euphorie, à l’image des tirs primés à répétition inscrits par les arrières Sebastian Herrera et Yakuba Ouattara, les locaux ont fini fort, peut-être portés par le souvenir du succès fondateur qu’ils avaient décroché contre leur rival grec la saison dernière en Euroligue (84-80).

L’Accor Arena a longtemps cru que la rencontre allait basculer dans le sens de ses protégés, mais l’impressionnante adresse longue distance des Grecs a fait la différence dans les moments chauds. Pire, T.J. Shorts a attendu les toutes dernières minutes pour briller et crucifier son ancienne équipe en inscrivant la majorité de ses points dans le dernier quart, dont deux lancers francs décisifs dans la dernière minute.

Désormais à six défaites pour quatre victoires en phase régulière, les Parisiens auront l’occasion de se reprendre dès jeudi, face à Valence.