Nouveau rebondissement dans l’affaire du concert perturbé de l’Orchestre philharmonique d’Israël à la Philharmonie de Paris. Les trois hommes et la femme mis en examen ont à leur tour déposé plainte, dénonçant des violences et une atteinte à leurs droits. Selon leur avocat, Me Mohamed Jaite, ces plaintes visent notamment une « violation du secret de l’enquête » après la diffusion d’informations personnelles à la télévision. « Mes clients ont subi un véritable lynchage, alors même qu’ils n’avaient manifesté ni geste ni parole de nature à menacer quiconque », affirme-t-il.

Deux d’entre eux avaient déjà saisi la justice dès samedi, affirmant avoir été agressés par des spectateurs lors du concert. A. M. dit avoir eu « le crâne ouvert » et souffrir de « contusions », tandis que M. E. affirme avoir « perdu connaissance » et avoir été « hospitalisée ». Tous deux soutiennent que des utilisateurs du réseau X se sont publiquement vantés de les avoir frappés.

Lourdes charges contre les quatre personnes

Les quatre personnes font pourtant face à de lourdes accusations : dégradation du bien d’autrui par un moyen dangereux, détention de produit incendiaire interdit, mise en danger d’autrui et organisation d’une manifestation non déclarée.

Notre dossier sur l’antisémitisme

Jeudi soir, la représentation de l’Orchestre philharmonique d’Israël à la Philharmonie de Paris avait été interrompue par des spectateurs utilisant des fumigènes. Les faits ont été condamnés par la direction de la Philharmonie ainsi que par Laurent Nuñez et Rachida Dati. De son côté, le Collectif Palestine Action France a revendiqué une action « pacifique » visant à « empêcher la tenue de ce concert » jugé destiné à « détourner l’attention des crimes commis à Gaza ».