En déplacement ce mercredi 12 novembre pour présenter la stratégie spatiale française à l’horizon 2040, Emmanuel Macron pourrait voir son agenda bousculé. Les agriculteurs prévoient une mobilisation d’ampleur, tandis que la cote de popularité du président s’effrite jusque dans la Ville Rose.

La visite d’Emmanuel Macron à Toulouse ce mercredi 12 novembre risque d’être tendue. Le président doit y présenter la stratégie spatiale de la France à l’horizon 2040. Mais il y a fort à parier que l’ordre du jour soit en partie éclipsé : les agriculteurs prévoient une opération d’envergure, avec plusieurs blocages.

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Une rencontre avec les leaders syndicaux est prévue en début d’après-midi, avant une autre entrevue avec les lecteurs du journal La Dépêche du Midi. L’occasion pour le chef de l’État d’échanger avec les Toulousains, qui l’avaient placé en tête au second tour des deux dernières présidentielles.

Le problème désormais, avec seulement 11% d’opinions favorables, c’est que le niveau de confiance est au plus bas. La Ville Rose ne fait pas exception : le soufflet est retombé. Les macronistes d’hier sont devenus les indécis d’aujourd’hui.

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Des incompréhensions de toute part

Jean, cadre de 34 ans, a toujours voté Emmanuel Macron. Mais selon lui, le président aurait pu davantage réformer s’il avait eu plus de tact. « Il a passé sa réforme des retraites en force. C’est là que j’ai commencé à ne plus vraiment adhérer. Qu’il aille au bout de sa réforme, d’accord, mais là, c’était trop brutal. Il ne l’a jamais compris », estime-t-il.

Déconnexion pour certains et manque de flair politique, selon André, qui a rompu avec la macronie depuis l’an dernier. « Ce qui a été le gros choc, c’est la dissolution. Elle nous a complètement fichus par terre. Maintenant, c’est la pagaille », s’alarme ce riverain.

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Bordelisation dans l’hémicycle et ensauvagement dans la rue : pour Solange, c’est l’un des grands échecs du macronisme : « Ce qui me plaisait, c’était ses idées. Il était jeune et réformateur. Mais là, vous avez vu ce qu’il se passe avec l’insécurité ? Tous ces gens qui attaquent n’importe qui dans la rue… En 2027, une chose est sûre : je ne voterai pas pour les écologistes. Quand on veut couler les agriculteurs, il n’y a pas mieux qu’eux. »

C’est pour ces raisons que cette ancienne macroniste compte se mêler aux agriculteurs ce mercredi.