Comment est né cet événement et quel est son objectif ?

Quand je participais aux travaux de la mission gouvernementale confiée à Madame Josso, je me suis rendu compte que la soumission chimique était insuffisamment étudiée. Les contours juridiques, de santé publique, de médecine légale, étaient mal compris. On a donc réfléchi à un colloque pluridisciplinaire. Avec monsieur le doyen et Laura Pignatel, on a voulu créer un espace d’échange universitaire judiciaire, scientifique, médical, pour diffuser à tous, une information la plus claire et complète possible. L’objectif est de mieux en cerner les mécanismes et d’améliorer la prise en charge des victimes.

Pourquoi avez-vous voulu l’organiser ?

Ce sujet a été mis sur le devant de la scène avec le procès Mazan. Il a permis de mettre en évidence le fait que la soumission chimique est un moyen pour arriver à une agression sexuelle ou à un viol. C’était un coup de projecteur médiatique mais pas scientifique. On s’est rendu compte, lors des travaux de l’Assemblée nationale, qu’on fait face à un manque criant d’échange entre les professionnels depuis des années. Selon moi, c’est dû au caractère transversal de ce type d’agression. On a voulu…