En colère, les agriculteurs de tout le pays se mobilisent mercredi 12 novembre contre la baisse des revenus et la concurrence internationale. Le Président de la République s’est entretenu avec une délégation d’exploitants à Toulouse. En Normandie, des embouteillages sont à craindre.

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Vous l’avez peut-être déjà remarqué. Depuis 18h et jusqu’à 20h au moins, la circulation est très perturbée autour de Rouen. Les tracteurs défilent sur l’A150 (sens Barentin-Rouen), la Sud 3 (sens Elbeuf-Rouen), la place Saint-Paul, l’A28 et le tunnel de la Grand’Mare.

Une manifestation qui doit être très suivie et qui se veut symbolique, à l’image de la colère des agriculteurs qui n’a fait que s’amplifier ces dernières semaines.

Les agriculteurs réclament des aides face à la flambée des charges et la concurrence des produits importés. Mais s’opposent aussi à deux décisions européennes :

  • L’application de la taxe MACF, le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, au 1er janvier 2026, qui pourrait entraîner une dépense supplémentaire jusqu’à 100 euros par hectare en fonction de la teneur en carbone de certains engrais utilisés,
  • Le futur accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur. Accusé d’ouvrir la porte à des produits agricoles ne respectant pas les mêmes normes sanitaires et environnementales que celles imposées en France, il suscite une grande inquiétude.

Le président Emmanuel Macron a essayé d’apaiser les esprits en déclarant à une délégation d’agriculteurs toulousains qu' »en l’état » l’accord en question « recueillera un non très ferme de la France » si les clauses de sauvegardes ne protègent pas mieux les agriculteurs français.

Les agriculteurs ont déjà manifesté à de multiples reprises depuis deux ans. Il faut donc s’attendre à des ralentissements importants autour de Rouen, et plus généralement, dans toute la région.