La concurrence chinoise au top de son emprise, la fin des boîtes aux lettres jaunes… L’actualité des derniers jours a résonné dans les salons de la préfecture de Loire-Atlantique, qui organisait, pour la deuxième année, son événement : fabriqué en Loire-Atlantique. Une déclinaison locale du Salon fabriqué en France, qui se tiendra, dimanche 16 novembre, à l’Elysée.

À Nantes, dix-sept entreprises, certaines historiques, d’autres nouvelles, ont exposé leur production et leur modèle économique, qui tient ou s’efforce de progresser malgré le souffle ravageur des usines chinoises. Oui, on produit encore des cartes électroniques dans ce département.

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Si les composants viennent inévitablement d’Asie, le groupe Cofidur a installé, à Malville, son site de production d’assemblage de pièces, de câblage, de faisceau et dont l’application se trouve dans le radar pédagogique Élan cité. Parmi les industries mises en avant, la manufacture Cycleurope de Machecoul, qui perpétue le vélo assemblé à la française.

photo thibault longueville a exposé les plats en coquillage de la société malakio, qui a grandi et développé ses marchés chez les restaurateurs ou dans les entreprises.  ©  ouest-france

Thibault Longueville a exposé les plats en coquillage de la société Malakio, qui a grandi et développé ses marchés chez les restaurateurs ou dans les entreprises. Ouest-France

Dans le tableau, il y avait surtout ces objets de notre quotidien. Le saviez-vous, le numéro 1 du savon de Marseille en France, c’est la savonnerie de l’Atlantique, installée à Rezé ? Les petits plombs de pêche vendus dans les grandes enseignes viennent de chez Lemer, l’expert du plomb et de l’alliage basé à Carquefou.

Et donc cette boîte postale jaune en aluminium, dont on constate récemment qu’elle va disparaître des villes et des campagnes. C’est la société Dejoie du même groupe qui les fabrique encore. « C’est un produit emblématique, même si la production avait déjà baissé », concède Pierre Moulin, qui s’occupe d’une autre activité plus lucrative : l’aluminium pour les activités nucléaires.

La décarbonation et le réemploi ont tenu une place de choix de l’exposition. Avec l’ingéniosité en plus, lorsqu’il s’agit de présenter Malakio qui réalise des tables, des plats ou des couteaux avec des coquillages recyclés ou Compo plume et son mobilier en volants de badminton.