Par

Chrismaël Marchand

Publié le

12 nov. 2025 à 19h12

C’était annoncé et programmé. Une fois la pleine puissance atteinte (NDLR : normalement d’ici la fin de l’automne, soit le 21 décembre) et véritablement démarré, l’EPR de Flamanville (Manche) devra s’arrêter pour passer sa première visite complète (VC1).

En septembre 2025, dans un rapport de la CRE (Commission de régulation de l’énergie), ce calendrier avait été évoqué avec une VC1 prévue pour juillet 2026.

Le planning va cependant glisser à nouveau. Dans une nouvelle communication, EDF annonce désormais le démarrage de cette première visite pour le 26 septembre 2026. Elle s’étendra sur près d’un an pour une reconnexion au réseau électrique du réacteur flamanvillais à partir du 11 septembre 2027.

Plus de 2 500 personnes concernées par cette visite

Cette intervention pour maintenance et rechargement du combustible est un passage obligé et réglementaire. Elle sera d’ampleur. Elle durera 350 jours, comptera 20 000 activités, nécessitera 2 500 personnes et 200 entreprises.

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EDF précise au passage que c’est bien l’ensemble du combustible qui sera changé. « Forts des enseignements du retour d’expérience international, nous avons décidé de manière conservative et résolument prudente de procéder à un renouvellement complet du combustible », détaille Sébastien Miossec, directeur délégué production d’EDF lors du point d’étape avec la presse qui fait référence aux contraintes d’usure du combustible évoquées précédemment. « De fait, ces contraintes n’existent plus dans la mesure où on procédera au renouvellement du cœur complètement ».

Un arrêt aussi « lourd » qu’une visite décennale

Cette visite complète 1 sera également marquée par le remplacement du couvercle, « défectueux » en raison d’une anomalie de conception dans son acier, détectée depuis 2015. Une intervention qui rallonge automatiquement la durée de cet arrêt considéré au final, aussi lourd, qu’une visite décennale.

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On va observer l’ensemble de nos matériels pour vérifier qu’ils ont fonctionné normalement et qu’ils ne se sont pas dégradés pendant cette première période de fonctionnement. On va faire aussi, en tirant parti du retour d’expérience, quelques modifications de l’installation.

Sébastien Miossec, directeur délégué production d’EDF

Une fois ce premier chantier d’ampleur réalisé, selon le calendrier communiqué dans le rapport de la CRE, une visite partielle attendra encore l’EPR en 2028, avec une durée prévisionnelle de 35 jours.

Suivra un premier arrêt pour simple rechargement en 2030, avec une durée prévisionnelle de 21 jours puis une seconde visite partielle (sans date précise), avec opérations sur les circuits secondaires principaux, pour une durée principale de 49 jours.

La bonne nouvelle pour l’EPR, malgré ces check-up à répétition, est que, hors arrêts atypiques, les arrêts de type VP (Visite partielle) et ASR (Arrêt pour simple rechargement) feront l’objet « de durées prévisionnelles plus courtes que celles du reste du parc historique ».

Cela s’explique par le design de l’EPR, « grâce auquel davantage de travaux peuvent être réalisés en fonctionnement ».

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