Ancien sélectionneur du XV de France de 2012 à 2015, Philippe Saint-André mesure à quel point les conditions de travail se sont transformées pour le staff actuel.
Celui qui dirige désormais le sportif à Provence Rugby se souvient d’une époque autrement plus compliquée.
Il s’est confié dans les colonnes du journal L’équipe :
« Ma période était totalement différente. C’était pire que du bricolage. Nous, la semaine, on était 28 ou 29 joueurs. Je me souviens que, parfois, le docteur Jean-Baptiste Grisoli était obligé de faire le nombre pour l’opposition ! On a rigolé mais c’était pathétique. »
Pour Saint-André, le grand tournant du rugby français réside dans la mise en place des JIFF (Joueurs Issus des Filières de Formation), qui a permis d’augmenter le vivier de joueurs sélectionnables.
Il évoque le contraste saisissant entre la finale européenne 2013 Clermont–Toulon, où seuls 19 Français étaient alignés sur 46, et celle de 2021 Toulouse–La Rochelle, avec 27 sélectionnables sur la feuille de match.
Un symbole fort d’un rugby tricolore désormais mieux structuré et plus compétitif.