« On est devenus une espèce de famille cabossée. » Sophie Parra, habitante de Sainte-Foy-lès-Lyon, est une rescapée du Bataclan. Dix ans après les attentats du 13-Novembre, la quadragénaire continue d’échanger avec d’autres victimes. « Cette solidarité s’est construite dans la cortisone, la morphine et les antidépresseurs ».

« Au bout d’un moment, on ne voit plus la victime en face, juste une personne avec qui on a créé des liens. On peut échanger des vidéos de chat ou rigoler ensemble », comme des amis lambda. « Il y a une sorte de besoin de faire des choses normales entre gens qui ont vécu un truc anormal. Le procès nous a rassemblés, on allait boire des verres ensemble après les…