Molotic, Joltéon, Giratina… Ça vous parle ? Non. Et Pikachu ? Bon, on dirait que la petite souris au pelage jaune avec des grandes oreilles a laissé des traces, même chez les non-initiés. Normal, c’est le plus populaire des Pokémon, créatures imaginaires « made in Japan » déclinées en jeux vidéo et cartes à collectionner. Un phénomène mondial qui perdure depuis 30 ans.

Dans un parking souterrain

Les 1er et 2 novembre, le parc des expositions de Paris-Nord Villepinte, accueillait la deuxième édition du Royaume du Trading card game (TCG) ou jeu de cartes à collectionner, une convention présentée comme étant l’un des plus grands événements d’Europe en la matière.

Parmi les participants, un collectionneur domicilié en Gironde, avait garé son véhicule dans un parking souterrain de Saint-Germain-des-Prés, le 2 novembre. C’est là, lors d’un vol commis à bord de sa voiture, que le Girondin s’est fait dérober ses cartes Pokémon de grandes valeurs. Pour un montant estimé à quelque 40 000 €. Une plainte était déposée à Paris et la victime signalait le vol sur tous les réseaux spécialisés ainsi que dans sa communauté. Dans l’espoir qu’un passionné reconnaisse les cartes volées qui seraient mises en vente.

Cartes repérées par un habitant de Metz

Une démarche qui se révélait payante puisqu’un habitant de Metz, féru de Pokémon lui aussi, se voyait proposer à l’achat en ligne par un vendeur opérant sous un pseudo, une partie desdites cartes. Le Messin contactait la victime – des cartes étaient également en vente sur le site Leboncoin – et se présentait au rendez-vous fixé par le vendeur dans le secteur de la gare de Nancy.

Deux suspects se présentaient pour conclure la transaction, mais les policiers de la brigade anticriminalité qui, au préalable, avaient été mis dans la boucle, interpellaient les deux vendeurs en possession de plusieurs cartes.

Le duo – un Nancéien âgé de 32 ans et un SDF de 23 ans, en séjour irrégulier sur le territoire – était placé en garde à vue au groupe d’action judiciaire.

L’individu sans-papiers n’a pas fait l’objet de poursuites, mais s’est vu délivrer une obligation de quitter le territoire français. Le trentenaire, plutôt peu dissert, aurait reconnu avoir acheté des cartes à Paris pour 200 € sans toutefois être l’auteur du vol. Remis en liberté, il est convoqué en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) le 31 mars 2026.