RÉCIT – Emmanuel Macron a attribué mercredi la libération de Boualem Sansal aux «efforts constants de la France», qualifiant le président allemand Frank-Walter Steinmeier, qui a obtenu sa grâce, de «tiers de confiance». Un succès diplomatique, alors que le régime algérien est parvenu depuis 2017 à dicter sa loi au président de la République, du refus de reprendre ses ressortissants frappés d’OQTF à l’arrêt de la coopération sécuritaire.
Bien malgré lui, en étant arrêté, emprisonné puis condamné de façon arbitraire par la justice algérienne, sans jamais pouvoir obtenir le respect de ses droits à une défense, Boualem Sansal sera devenu le symbole du courage et du combat pour la liberté d’expression face à la vérité immanente que prétend détenir l’islam. L’auteur de 2084. La fin du monde (Gallimard) s’imaginait un destin à la George Orwell, ce visionnaire dénonçant tous les totalitarismes, plutôt qu’à la Alexandre Soljenitsyne, qui fut envoyé au goulag par le régime soviétique. Il aura pourtant payé très cher le prix de la liberté en étant incarcéré dans des conditions indignes, alors qu’il souffrait d’un cancer, dans les sinistres geôles algériennes.
Depuis qu’Abdelmadjid Tebboune a accepté de reprendre Emmanuel Macron au téléphone le 31 mars dernier, après huit mois et demi de refus total du président algérien de s’entretenir avec son homologue français, l’espoir de la libération de Boualem Sansal aura été maintes fois déçu…
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