Il aura fallu 232 ans pour que le penny américain disparaisse ! Si la pièce de un cent va rester en circulation encore quelques mois, le temps de l’écouler, le service de la Monnaie américain vient de frapper le tout dernier penny ce mercredi 12 novembre, rapporte 20 Minutes. Selon le service de la Monnaie, «le penny joue depuis longtemps un rôle dans la vie quotidienne des Américains, des prémices du système économique jusqu’à aujourd’hui». Mais aujourd’hui, il est temps de lui dire adieu.
Pourquoi ? Son coût de fabrication trop élevé ainsi que l’évolution des usages sonnent le glas de cette petite pièce apparue officiellement pour la première fois en 1793. D’un diamètre de 26,5 millimètres, elle ne pesait que 13,48 g et ne contenait que du cuivre à l’origine. Elle était ainsi plus grande que la pièce actuelle. Selon un rapport de l’United States Mint («la Monnaie des États-Unis») cité par AP, sur lequel s’est appuyé Donald Trump, la production du penny aurait fait perdre 85,3 millions de dollars sur les 3,2 milliards produites.
Donald Trump voulait arrêter avec le «gaspillage»
Ainsi, selon le service de la Monnaie, tous ces facteurs «économiques et industriels, combinés à l’évolution du comportement des consommateurs, ont rendu sa production non viable». Actuellement, 300 milliards de pennys circuleraient outre-Atlantique, dépassant «largement la quantité nécessaire aux échanges», peut-on lire.
Cela fait plusieurs mois que Donald Trump défend la disparition de la petite pièce, dans une logique d’«éliminer le gaspillage du budget». Le penny est donc loin de disparaître tant il circule encore aux Etats-Unis. En outre, le service de la Monnaie ne compte pas l’abandonner totalement. Il a d’ores et déjà annoncé qu’il continuerait à frapper certains pennys dans le cadre d’objets de collection.
En dehors des Etats-Unis, le Canada a déjà supprimé ses pièces de un centime depuis treize ans. En Europe, le débat pourrait être relancé avec les pièces de un et deux centimes. Dès 2020, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait évoqué cette idée afin de ne conserver que les pièces de cinq centimes. Quitte à faire perdre du pouvoir d’achat ?