Tentative, certes ambitieuse, de proposer une vision moderne de l’adultère avec une infidélité croisée et acceptée entre deux couples amis. Malheureusement, une morale bien molle rend le tout carrément tarte.
- Hélas
Élodie Bouchez (Teri), Nicolas Duvauchelle (Vincent). Jeannick GRAVELINES – © Why Not Productions / France 2 Cinéma
Publié le 13 novembre 2025 à 17h55
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Que veut montrer Antony Cordier ? L’adultère mode d’emploi des quadras 2010 ? Leur nouvel ordre moral ? Ou leurs désillusions, genre Claude Sautet moderne ? Peu importe puisque tout cloche dans ce deuxième film du réalisateur remarqué de Douches froides. Les corps infidèles n’ont pas l’air d’exulter, même lorsque Marina Foïs découvre l’amour vache.
Tout devient carrément tarte, lors d’une scène où les deux couples font l’amour ensemble dans la farine ( !). Pas l’amour à quatre, attention, chacun avec son partenaire extraconjugal et sans regarder à côté : bien « sagement », si l’on peut dire. Un adultère bourgeois, la fécule en plus… On s’en amuse, et, pourtant, il n’y a pas de quoi rire : tout cela est très sérieux, comme le démontre la fin de cette infidélité croisée. Tout se délite, lorsque l’un des couples infidèles découvre que l’autre lui a caché quelque chose. C’est vrai, c’est pas bien d’avoir des secrets pour son mari quand on le trompe ! En gros, Happy Few nous explique qu’il n’y a point de salut hors de l’adultère organisé. Une morale bien morne. Chez Sautet, le désenchantement amoureux avait plus de gueule, et la chair était moins triste.
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