RÉCIT – L’exécutif a rivalisé d’allusions revanchardes à l’égard du patron de la droite, qui, à Beauvau, dénonçait la « diplomatie des bons sentiments » et prônait un « rapport de force » avec l’Algérie.

Dès avant sa sortie du gouvernement, Bruno Retailleau en était convaincu. Une fois écarté de l’équipe de Sébastien Lecornu, il s’attendait à ce que la situation de Boualem Sansal, arbitrairement retenu en Algérie, se débloque d’une manière ou d’une autre. Or, un an après l’arrestation de l’écrivain franco-algérien, le président Abdelmadjid Tebboune a opportunément accédé mercredi à la demande de son homologue allemand d’accorder une grâce humanitaire.

« Il va enfin retrouver les siens et retrouver la France, à laquelle il avait tant manqué. C’est un immense soulagement et une très grande joie », s’est sobrement réjoui le président des Républicains (LR), qui prônait depuis Beauvau un « rapport de force » avec l’Algérie et dénonçait l’échec de la « diplomatie des bons sentiments » – entraînant de vives crispations avec le Quai d’Orsay et jusqu’au sommet de l’État.

L’éditorial de Vincent Trémolet de Villers: «Du 13 novembre 2015 à Boualem Sansal, le combat de la liberté»

L’annonce de la libération de Boualem Sansal a immédiatement été entachée d’un parfum de règlements de comptes. Dès…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 81% à découvrir.

Le Figaro

Black Friday

-70% sur l’abonnement numérique

Déjà abonné ?
Connectez-vous