La dernière hausse de la taxe allemande sur les billets d’avion est entrée en vigueur en mai 2024, sous le gouvernement du chancelier social-démocrate Olaf Scholz. Elle a rapporté 1,9 milliard d’euros à l’État l’an dernier.

Le chancelier allemand Friedrich Merz a annoncé jeudi un accord au sein de sa coalition gouvernementale pour revenir sur la hausse de la taxe sur les billets d’avion décidée par le gouvernement précédent, et ce dans le but de relancer le transport aérien. «Nous avons décidé de revenir sur l’augmentation des taxes sur le transport aérien décidée en 2024 à partir du 1er juillet», a déclaré le dirigeant conservateur lors d’un point presse organisé à l’issue du comité de coalition.

La mesure devrait ainsi soulager le secteur aérien «pour un montant d’environ 350 millions d’euros», a avancé le chancelier. «Nous voulons avant tout veiller à ce que l’industrie du transport aérien en Allemagne reprenne de l’élan et connaisse une reprise», a-t-il justifié. L’Allemagne est «le seul pays en Europe, et au-delà, à ne pas encore avoir retrouvé les chiffres de trafic que nous avions avant la pandémie» de Covid-19, a ajouté Friedrich Merz, qui veut «parvenir» à retrouver ce niveau.


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1,9 milliard d’euros de bénéfice

La dernière hausse de la taxe allemande sur les billets d’avion est entrée en vigueur en mai 2024, sous le gouvernement du chancelier social-démocrate Olaf Scholz. Son montant avait été porté à 15,53 euros (contre 12,48 euros auparavant) pour un vol court-courrier, 39,34 euros (contre 31,61 euros) pour un vol moyen-courrier et 70,83 euros (contre 56,91 euros) pour un long-courrier. La taxe a rapporté environ 1,9 milliard d’euros à l’État l’an dernier.

Cette taxe visait également à réduire le nombre de vols et donc les émissions de gaz à effet de serre, alors le transport aérien représente 2,5% à 3% des émissions mondiales de CO? dans le monde. En réaction, deux compagnies aériennes à bas coûts, l’allemande Eurowings et l’irlandaise Ryanair, avaient dit à l’automne 2024 envisager de supprimer de nombreuses liaisons vers et depuis l’Allemagne, pointant du doigt une fiscalité jugée excessive.